Algérie

Des peines de 1 et 2 ans de prison ferme requises contre les principaux accusés


L’affaire des cartes grises de la wilaya devant les juges C’est finalement hier que les mis en cause dans l’affaire dite des cartes grises de la wilaya d’Oran ont comparu devant le tribunal d’Es-Seddikia où le représentant du ministère public a requis, à l’encontre des principaux accusés dont une employée du guichet des cartes grises et son chef de service, des peines allant d’une à deux années de prison ferme. D’un autre côté, la peine d’une année de prison avec sursis a été demandée pour l’un des prévenus, alors que six mois de prison, également avec sursis, ont été requis à l’encontre de huit autres inculpés. Pour le reste des mis en cause, le procureur a demandé l’application de la peine. Signalons que parmi les 25 mis en cause, se trouvent des travailleurs de la wilaya, de la daïra et de différents secteurs urbains. Trois inculpés qui étaient sous contrôle judiciaire ont été portés absents. Comme on compte également un prévenu en fuite. Les faits de cette affaire remontent au 7 janvier de l’année 2007. Suite à une minutieuse enquête diligentée par la police, après que des renseignements leur soient parvenus concernant tout un réseau qui s’était établi entre plusieurs secteurs urbains et la daïra pour atterrir à la wilaya. Ce réseau dont les éléments sont des employés de ces administrations activait en délivrant de fausses cartes grises ainsi que des attestations de confirmation, en recevant, bien entendu, certaines contreparties. Hier, au niveau du tribunal d’Es-Seddikia, 21 accusés dans cette affaire ont comparu et certains devaient répondre du grief d’association de malfaiteurs, faux et usage de faux et corruption. Par ailleurs, les autres prévenus répondront pour leur part de complicité. Parmi les principaux accusés, on compte la dénommée B.R. employée au niveau du guichet des cartes grises, ainsi que K.A. le responsable de ce service, de même que d’autres employés au niveau de ce service ainsi qu’un rabatteur. Appelé à la barre, K.A. tentera par tous les moyens à se disculper, affirmant qu’il a été parachuté au niveau de ce service contre son gré. Même si, auparavant, il avait reconnu avoir intervenu pour certains dossiers. Hier, il a affirmé qu’il n’a agi que pour remettre à niveau ce service où régnait une véritable anarchie. «Votre honneur, permettre aux citoyens dépositaires de dossiers de récupérer leurs cartes grises dans un délai record nous permet de mettre fin à la corruption». D’un autre côté, la dénommée B.R., arrêtée avec cinq cartes grises ainsi qu’un permis de conduire et deux cartes de confirmation dans son sac à la sortie du travail, reconnaîtra les faits et dira qu’elle a agi sur la demande de son chef hiérarchique. Pour ce qui est des interventions, les mis en cause ont été unanimes en affirmant qu’elles parvenaient même des femmes de ménage. Les employés des secteurs urbains, quant à eux, impliqués pour avoir émis des certificats de résidence sans aucun contrôle, diront également avoir agi sur ordre de responsables. Pour ce qui est des bénéficiaires de ces cartes grises, accusés d’avoir déposé de faux documents, ils contesteront ce grief expliquant que, bien au contraire, ils sont des victimes. Le représentant du ministère public requerra les peines citées plus haut. L’affaire a été mise en délibéré.   Hasna Y.
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