Des patrons pour un assouplissement dans l'octroi des crédits

La Confédération algérienne du patronat (CAP) soutient les nouvelles orientations du gouvernement en matière économique mais émet en parallèle des réserves. Le président de la CAP, Boualem M'Rakech, a indiqué hier que son organisation a élaboré tout un dossier comportant des «propositions réelles et vérifiables» pour les transmettre au gouvernement. Intervenant à l'occasion d'un point de presse animé au siège de la CAP, Boualem M'Rakech qui prône le dialogue avec le gouvernement est revenu sur les conditions dans lesquelles évoluent les entreprises privées algériennes en plaidant pour la défense de l'outil national. «L'économie ne doit pas être une affaire d'Etat mais plutôt une affaire d'entrepreneurs», a-t-il déclaré.

Le président de la CAP a indiqué que les opérateurs économiques devraient soutenir les orientations du gouvernement mais que «ce n'est pas au Trésor public et à l'Etat de faire de l'entreprise». Alors qu'il a clairement affiché son opposition à la Zone arabe de libre-échange (ZALE), le patron de la CAP est plutôt pour une zone de libre-échange entre les pays maghrébins en affirmant que la zone maghrébine est «maîtrisable».

Boualem M'Rakech a soutenu en outre que l'économie nationale est en crise et qu'il n'existe pas encore « de bonnes régulations notamment dans le secteur de l'import/export».

Le président de la CAP a plaidé par ailleurs pour une réduction du taux de la TVA, l'établissement d'un moratoire pour ce qui est des dettes fiscales des entreprisses, un assouplissement dans l'octroi des crédits bancaires, l'instauration de mécanismes d'application pour la mise à niveau des entreprises, entre autres. A noter que la CAP a réuni hier son bureau exécutif. 15 fédérations représentant 46 wilayas ont pris part à la réunion consacrée au développement de la situation économique et du pays.