Algérie

Des patrons du BTPH demandent une amnistie fiscale



Entre 20 000 et 25 000 sociétés du BTPH sont à l'arrêt technique a indiqué, hier, le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), Mouloud Kheloufi.Le secteur du bâtiment, des travaux publics et de l'hydraulique (BTPH) se débat dans des difficultés d'une grande acuité. Des centaines d'entreprises, essentiellement des PME, sont mises à mal. Entre 20 000 et 25 000 sociétés du BTPH sont à l'arrêt technique a indiqué, hier, le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), Mouloud Kheloufi, en marge de la réunion du bureau exécutif de l'association. 150 000 à 200 000 travailleurs ont été mis au chômage, déplore le président de l'AGEA, qui demande la tenue d'une tripartite. Le secteur du BTPH, selon Mouloud Kheloufi, emploie 1,3 million de travailleurs.
"Nous avons demandé au Premier ministre d'organiser une tripartite. C'est au niveau de la tripartite que nous pourrons régler tous les problèmes, entre autres, de la demande publique, du reste à réaliser, des avenants des entreprises, du futur programme et du SNMG", a annoncé le président de l'AGEA. "Il y a une crise de confiance énorme", regrette M. Kheloufi, estimant que le règlement de cette crise de confiance passe par une tripartite. Les entreprises du BTPH n'arrivent plus à s'acquitter de leurs charges fiscales et parafiscales et de leurs cotisations sociales. Selon le président de l'Agea, certaines entreprises subissent des fermetures de comptes. "Une aberration", a-t-il estimé, indiquant que "l'année 2019 a été une année blanche pour les entreprises du BTPH". Pour Mouloud Kheloufi, il n'est pas normal d'exiger des entreprises le paiement des charges fiscales et parafiscales, alors qu'elles n'ont pas travaillé. En outre, plusieurs sociétés n'ont pas touché leurs avenants. Certains dossiers de situation de non-paiement remontent à quatre ans. "Il faut trouver des solutions. Ces entreprises doivent survivre. Nous devons assurer leur pérennité", a-t-il plaidé. L'Agea a demandé audience au ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.
Elle compte aussi saisir le ministre des Finances. "Nous avons demandé une amnistie générale pour l'année 2019", a souligné M. Kheloufi. "L'Etat doit faire un effort vis-à-vis des entreprises de réalisation", a-t-il estimé, ajoutant que la crise du secteur du BTPH a impacté, également, l'industrie des matériaux de construction.
L'organisation patronale propose une nouvelle fois l'annulation "pure et simple" de la short-list des entreprises accédant aux projets via le gré à gré et le retour au code des marchés publics avec l'application de la préférence nationale de 25%. L'association patronale évoque les limites de la short-list prévue pour la réalisation du programme de logements. Sa suppression, estime-t-elle, "permettra aux entreprises nationales de bénéficier des marchés publics pour leur survie, vu la situation économique du pays". Revenant à la tripartite, le président de l'Agea se dit favorable à une hausse du SNMG à 25 000 DA.

M. R.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)