Le délai accordé aux partis par le président tunisien, Kaïes Saïed, pour la remise des propositions de candidats au poste de chef de gouvernement a expiré dans la nuit de jeudi à hier. En dehors du parti islamiste Al-Karama et du Parti destourien, les autres partis ou coalitions indépendantes au Parlement ont proposé au total vingt-huit candidats pour succéder à Elyas Fekhfakh, qui a démissionné le 15 juillet dernier, en raison de soupçons de conflits d'intérêts l'impliquant personnellement en tant qu'actionnaire dans une entreprise qui a obtenu un marché public de 15 millions de dollars.Cette fois-ci, le parti islamiste Ennahdha a présenté deux candidats, Mohamed Khayem Turki et Fadhel Abdelkafi, selon son porte-parole, Imed Khemiri. Parallèlement, le parti majoritaire au Parlement affirme poursuivre ses concertations avec le parti Qalb Tounès et le bloc Al-Mostakbal sur la personnalité la plus apte à diriger le gouvernement, précisant que les noms proposés comptent parmi des personnalités indépendantes et partisanes. Mais plusieurs voix, dont des partis, appellent à la désignation d'une personnalité indépendante à la tête du nouveau gouvernement en Tunisie, après que la démission d'Elyas Fekhfakh a replongé le pays dans une nouvelle crise politique, six mois seulement après son arrivée au Palais de la Casbah.
Jeudi, le président du groupe parlementaire de la Réforme, Hssouna Nasfi, a indiqué en effet que son groupe est en réunion ouverte, depuis mercredi, avec les blocs parlementaires Qalb Tounès, Tahya Tounès et Al-Mostakbal afin de parvenir à un compromis sur "une personnalité consensuelle" capable de réunir le nombre de voix requises pour obtenir le vote de confiance au Parlement.
Dans une déclaration à l'agence TAP, Nasfi a souligné l'importance pour le bloc de la Réforme que le candidat à la présidence du gouvernement soit "apartisan et compétent". La balle est maintenant dans le camp du président Saïed, qui devrait trancher cette question le plus rapidement possible, le pays étant dans le besoin urgent d'une stabilité politique concernant l'impasse de la crise économique que la situation sanitaire du coronavirus a fortement aggravée.
L. M./Agences
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Posté Le : 25/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lyes MENACER
Source : www.liberte-algerie.com