La baisse des prix du pétrole fait réagir des partis politiques. Pour le FLN, une politique d'austérité s'impose, notamment si les prix continuent de chuter. « Le gouvernement se doit de prendre des mesures adéquates afin d'y faire face et d'éviter au pays de plonger dans la crise », a estimé le chargé de communication du parti et membre du bureau politique, Saïd Bouhadja. Comme mesures d'urgence, le FLN suggère de limiter les importations aux produits nécessaires. Comme il rappelle la nécessité de s'intéresser aux projets ayant une relation directe avec le bien-être des citoyens. Car pour le parti d'Amar Saâdani, la baisse des prix de l'or noir ne s'explique pas par des raisons économiques mais plutôt politiques. « L'objectif de cette chute des prix est de fragiliser ertains pays en particulier la Russie et l'Iran », affirme Bouhadja, signalant que leurs retombées n'en seront que fâcheuse pour notre pays dont l'économie repose essentiellement sur les recettes des hydrocarbures. Pour sa part, la porte-parole du RND, Nouara Djaâfar, a estimé que le gouvernement est plus que jamais appelé à prendre les mesures adéquates pour résister à cette baisse des prix. « Il est clair que le gouverneur de la banque d'Algérie et le ministre des Finances ont rassuré que cette baisse n'affectera pas trop le pays à court terme, mais il faut penser à prendre nos devants si cette courbe baissière continue », conseille-t-elle. Et d'ajouter que l'exécutif est conscient de la situation et qu'il ne va pas rester les bras croisés. Tout comme le FLN, le RND plaide pour la réduction des importations et le report des projets non prioritaires. Nouara Djaâfar a souligné que cette situation pourrait constituer une source de motivation pour le gouvernement pour accorder plus d'intérêt à l'agriculture et au tourisme. « C'est une occasion pour prendre des mesures audacieuses pour booster ces deux secteurs stratégiques où l'Algérie recèle d'énormes potentialités », a-t-elle soutenu. S'exprimant à l'ouverture de la session ordinaire de la réunion de la commission des travailleurs du PT tenue dernièrement à Alger, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, souligne que la baisse du prix du baril de pétrole impacte les économies des pays exportateurs y compris l'Algérie qui doit prendre des mesures pratiques et immédiates afin de faire face à cette situation. Elle souligne la nécessaire réduction du volume d'importations affirmant que la crise du système capitaliste détruit les pays et les nations, d'où la nécessité d'un débat national « sérieux et serein » loin de toute surenchère en vue de faire face à cette situation. Mme Hanoune se dit convaincue de la possibilité de surmonter cette crise au regard des moyens dont dispose l'Algérie notamment les réserves de change. De son côté, e porte-parole du parti Jil Jadid, Sofiane Sakhri, estime que la situation est inquiétante mais pas alarmiste. Pour y faire face, il appelle le gouvernement à rapatrier l'argent placé dans les banques étrangères pour l'investir dans le pays. La deuxième mesure est la suppression du financement « des projets de paix sociale » à l'image du dispositif Ansej. Pour lui, le gouvernement doit arrêter ce dispositif et aller vers la création de véritables entreprises créatrices de richesse et d'emploi. Comme il suggère la suppression de la TVA au bénéfice des producteurs. Sakhri regrette que la politique douanière et fiscale encourage les importateurs au détriment des producteurs. « Le gouvernement a une marge de man?uvre pour mettre en place une stratégie destinée à épargner au pays le plus de dégâts possibles », observe-t-il.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amokrane H
Source : www.horizons-dz.com