Algérie

Des partis politiques appellent à un dialogue national Pour surmonter la crise en Tunisie



Des partis politiques tunisiens ont été unanimes à dire que la crise multidimensionnelle que traverse la Tunisie nécessite l'ouverture d'un dialogue national global avec la participation de toute la classe politique afin de surmonter les divisions et mettre fin aux tensions.
Ainsi, plusieurs initiatives ont été ainsi lancées dans une tentative de contenir la crise politique et mettre fin à l'instabilité qui s'est caractérisée par des actes de violence et d'agression à l'encontre de personnes et d'institutions. Le président du parti Al Majd, Abdelawahab al Hani, a annoncé dans des déclarations à la presse, une initiative d'«entente nationale» visant à sauver le processus de transition démocratique, estimant important de procéder à une évaluation sérieuse de l'action du gouvernement tout en arrêtant un calendrier pour les échéances électorales. Mansour Maali, ancien ministre et expert économique, a fait part quant à lui de son «indignation» à l'égard de la situation que vit la Tunisie depuis le 14 janvier 2011' date de la chute de l'ancien régime 'appelant en outre à la formation d'un gouvernement d'union nationale qui «regroupera» les technocrates et les politiques en vue de prendre en charge la gestion des affaires publiques.
Il a appelé par ailleurs à la création d'une instance politique réunissant toutes les parties politiques et sociales pour parvenir à une entente pour l'«établissement d'une trêve» de trois ans durant laquelle sera prorogée l'action de l'Assemblée constituante afin de lui permettre de se consacrer à l'élaboration de la Constitution et la gestion des missions législative. L'organisation d'élections législatives, présidentielle ou communales, a-t-il dit, est de nature à «accabler le pays car toute campagne électorale sera, selon lui, ponctuée de tiraillements politiques entre les concurrents en lice. Une situation dont la Tunisie se passera à l'heure actuelle», a-t-il encore précisé. De son côté, le ministre des Finances démissionnaire, Hocine Addimassi, a souligné l'importance de la formation d'un gouvernement d'union nationale composé de technocrates et de politiques, mettant toutefois en garde contre l'«empressement» à élaborer la Constitution. Il a proposé à ce propos, la «prorogation» du mandat de l'Assemblée constituante afin de lui permettre de finaliser sa mission législative y compris les lois sur les partis, les élections, les communes et l'élaboration de la Constitution. Le militant des droits de l'homme, le juriste Layachi Al Hamami a indiqué que le paysage politique en Tunisie «a débouché sur un tel climat de tension qu'il est désormais impératif de réunir» autour d'une table «toutes les parties politiques pour définir» les grandes lignes de la prochaine étape et se mettre à l'abri de «toute bataille illusoire et de toute polémique stérile».
Le ministre chargé du dossier économique, Rédha Essaidi, estime pour sa part que le défi qui se pose actuellement est d'ordre purement politique car il s'agit d'une «grande lutte politique» autour des postes politiques et des prochaines échéances. Il a refusé l'idée de «formation d'un gouvernement de technocrates» car ces derniers, selon lui, «n'ont aucune vision politique». Ils ne sont pas en mesure de gérer les affaires du pays, a-t-il dit avant de faire remarquer qu'il ne s'agit pas de question technique mais d'une situation qui nécessite des hommes politiques pour assurer une bonne gestion des affaires.
Il a souligné, à cet effet, qu'«il serait raisonnable d'ouvrir un dialogue avec la participation de toutes le parties politiques et sociales», soulignant l'existence d'initiatives à prendre en ligne de compte et mettre de côté les différends politiques.
En vue de mettre fin à la tension politique, le président tunisien Mohamed Marzouki, a évoqué récemment une feuille de route pour la prochaine étape qui comporte «le respect des échéances importantes dont la finalisation de la rédaction du projet de constitution avant fin 2012, la signature du pacte social entre les parties économiques et sociales le 14 janvier prochain et la tenue des élections générales en mars 2013 et des communales durant l'été 2013».


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