Des partis politiques animent la scène nationale

Photo : S. Zoheir
Par Rabah Iguer
La scène politique nationale continue de s'animer par les activités partisanes et ce, à quelques semaines de la tenue des législatives du 10 mai prochain. Outre les meetings et autres rassemblements des formations politiques, d'autres viennent de recevoir les récépissés de dépôt de leurs dossiers. Dimanche et depuis Tunis, le SG du Mouvement populaire algérien (MPA), M. Amara Benyounès, a appelé l'ensemble des Algériens à participer «massivement» aux prochaines législatives, les qualifiant de «décisives et historiques». En marge de cette visite tunisoise, et dans une déclaration à l'APS, il a qualifié ce rendez-vous «d'important» et qu'il ne «faut pas permettre aux autres de décider de leur avenir en leur absence». «On n'acceptera pas en 2012, ce que l'on a déjà refusé en 1991. Le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a honoré ses engagements en ce qui concerne les réformes politiques. Les principes de la République et de la démocratie doivent être consacrés en Algérie où de grands sacrifices ont été consentis pour combattre le terrorisme», a-t-il martelé. Il a en outre proposé «l'ouverture» de l'audiovisuel au secteur privé en Algérie, à travers la promulgation «d'une nouvelle loi» dans le cadre des réformes engagées. Sur le plan économique, il a souligné «la nécessité de prendre une décision définitive» pour l'accès à l'économie de marché et d'adopter la politique de l'économie libre, outre l'ouverture de l'économie algérienne «au secteur privé». Le président du parti El Karama (agréé), M. Mohamed Benhamou, a appelé, de son côté, les jeunes Algériens à participer massivement aux prochaines législatives pour «édifier un Etat moderne s'appuyant sur les institutions». Lors d'une conférence de presse animée dimanche à Alger, M. Benhamou a précisé que l'édification d'un Etat moderne exige la formation des jeunes de manière à ce qu'ils soient «capables de gérer ces institutions», la prise en charge des préoccupations de cette catégorie, sur laquelle la nation fonde de grands espoirs et la lutte contre le phénomène de «harraga», en offrant aux jeunes les moyens qui leur permettent de servir leur patrie. Evoquant le programme électoral de son parti, il a précisé qu'il compte sur les jeunes pour sa mise en ?uvre étant «une énergie à exploiter» et a souligné la nécessité de réunir les conditions favorables pour le retour des cerveaux établis à l'étranger. M. Benhamou a, en outre, déclaré que son parti accorde un intérêt particulier à l'investissement dans le sud du pays pour les richesses qu'il recèle afin de parvenir à «l'autosuffisance alimentaire» de l'Algérie. S'agissant du prochain scrutin qu'il a qualifié de «rendez-vous important», le président du parti El Karama s'est dit rassuré quant aux garanties annoncées par le président de la République pour assurer la transparence et la régularité des élections. A une question sur une éventuelle alliance de sa formation politique avec d'autres partis, il a indiqué qu'il était prêt à le faire à condition que ça soit «au service de la seule Algérie». S'agissant du processus de constitution et d'agrément des nouvelles formations politiques, le Parti des jeunes démocrates (PJD) de M. Salim Khelfa a reçu dimanche le récépissé de dépôt de son dossier constitutif, indique un communiqué du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. C'est également le cas du Parti national algérien (PNA) de M. Youcef Hamidi, lequel avait tenu son congrès constitutif le 25 février dernier à Oran.