Algérie

Des partis contre les urnes



Des partis contre les urnes
Les élections locales jouent les prolongations dans un nombre important de circonscriptions. La raison : l'article 80 de la loi électorale votée et amendée par le Parlement. Cette loi que les partis se sont donnée ne semble pas prendre en compte les alliances éventuelles au sein des assemblées. Elle complique l'élection du président et rend certaines assemblées difficiles à gérer en raison d'alliances et de mésalliances.L'absence de vision à long terme de la part des partis politiques est une évidence. Ils gèrent comme ils légifèrent c'est-à-dire au jour le jour. La loi électorale, adoptée il y a moins d'une année, est déjà caduque. Elle a déjà démontré, par la pratique, qu'elle ne prenait pas en compte ce qui est le propre d'un système multipartite, à savoir les alliances politiques.Les logiques de l'hégémonie et du parti unique ont toujours cours. Elles sont ancrées dans l'esprit de nos politiques. Personne ne pense qu'il puisse y avoir un jour un adversaire à même de lui prendre la place. Tout comme personne ne pense que les solutions sont plus souvent collectives qu'individuelles.
Le leadership n'est pas encore entré dans les m'urs de nos responsables. Ils considèrent qu'ils ont toujours raison et qu'il suffit de donner un ordre pour qu'il soit exécuté. Etre responsable ou être aux responsabilités nécessite bien plus que le fait de donner des ordres sans dire s'il vous plaît. Ils ont besoin de comprendre, qu'en démocratie comme en toute chose une vision globale, d'ensemble et prenant en compte les intérêts de tous, relève de la bonne éducation d'abord.Il ne s'agit plus maintenant de dire la loi et de passer outre. La loi est la même pour tous et si l'on est incapable d'en rédiger une, nos politiques devraient se reconvertir dans un autre domaine. Un domaine qui n'ait pas d'implication sur la vie courante de 37 millions d'Algériens.Il serait grand temps que dans notre pays, la politique se professionnalise. Les critiques fusent de toutes parts contre les journalistes, les maçons, les boulangers et autres corps de métiers pour leur absence de rigueur devant l'intérêt général. Mais la situation et le niveau atteint par les militants politiques a de quoi inquiéter les moins avertis.Les électeurs ont choisi sur la base de listes. Ils n'ont accordé de majorité à aucune formation. Aux Fronts, Rassemblements, Unions et autres listes de trouver les combinaisons à même de satisfaire la majorité des habitants de la circonscription. Aux élus de passer par les urnes pour désigner les exécutifs locaux. Il est inconcevable de voir encore des partis être contre les urnes. C'est la règle première de la démocratie.
A. E.


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