Algérie

Des partis algériens expriment leur inquiétude Intervention étrangère au Mali



Les partis politiques (RCD, FFS et MSP) livrent leur opinion sur ce qui se passe actuellement à nos frontières depuis que le conflit malien a connu une nouvelle tournure avec l'intervention française.
Le conflit malien connaît, depuis vendredi dernier, une nouvelle tournure. Contacté pour avoir son avis sur les répercussions de cette guerre qui s'est déclenchée à nos frontières, le porte-parole du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Otmane Mazouz, estime que «ce conflit qui vient de s'engager à nos frontières sud montre, encore une fois, combien la diplomatie algérienne est paralysée, après une errance complice. Pour nous, la caution imposée à l'Algérie pour cette intervention après d'hypothétiques efforts et collusions affichées avec les islamistes terroristes d'Ançar Eddine, dont une délégation a été reçue en Algérie, reflète la fragilité humiliante des autorités algériennes dans notre environnement immédiat». Mazouz indique que «le RCD a toujours prôné au préalable des solutions politiques au conflit mais pas aux dépens de l'intérêt du pays, et sans complaisance avec la nébuleuse islamiste».
Cependant, le porte-parole du RCD s'interroge sur la démarche suivie par les dirigeants algériens : «Comment se fait-il, malgré nos multiples interpellations, que le sort de nos diplomates enlevés au Mali soit ignoré et que le Parlement algérien n'ose même pas discuter de ce qui relève d'une question interne '» Répondant par un autre son de cloche, Mazouz pense que «le Mali, en tant qu'Etat souverain, et même en faisant appel à un pays étranger, est dans son droit de se défendre de la manière qu'il veut face à la menace terroriste, mais pas au détriment des droits légitimes de ceux qui revendiquent plus de démocratie et le respect des libertés démocratiques». L'ancien député faisait allusion aux multiples revendications des mouvements de l'Azawad, victimes de l'oppression et de la marginalisation des gouvernements successifs de Bamako.
Le Front des forces socialistes (FFS) a un avis plutôt défavorable concernant l'intervention française au Nord-Mali. Du moins, c'est ce que laisse entendre le secrétaire national à la communication du FFS, Chafaâ Bouaïche. «Au lieu de donner le temps qu'il faut et de consentir les efforts nécessaires à l'élaboration d'une solution politique et militaire sérieuse, respectueuse dans le fond et dans la forme des souverainetés nationales, institutionnelles et populaires, on nous dit qu'on va à la guerre aujourd'hui pour venir en aide à des amis. Les peuples et les sociétés n'apprécient pas forcément cette conception de l'amitié», observe-t-il. Mais devant une telle problématique, d'envergure régionale, M. Bouaïche annonce que «le FFS rendra publique sa position après la réunion de son secrétariat national, qui se tiendra ces prochains jours».
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) dénonce dans un communiqué rendu public hier «l'intervention militaire française au Mali, qui se répercutera directement sur la sécurité et la stabilité de l'Algérie, du fait que le commencement de la guerre est connu, mais pas son aboutissement». «Cette intervention sabote les efforts diplomatiques et politiques», observe le MSP.


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