Algérie

Des paroles rien que des paroles...



Après huit ans de parcours du combattant, les postulants aux 795 logements Aadl, dits «Ozka», en référence à l'entreprise turque, en charge d'un projet totalisant les 2000 unités Aadl, lot n° 10, de l'îlot n°1, à la nouvelle ville de Draâ Errich, le rêve d'occuper leurs appartements n'est pas pour demain.De même pour les 402 unités du site des 1026 logements, sis au nouveau pole urbain de Draâ Errich, dont les bénéficiaires sont à bout de patience. Après plusieurs mouvements de contestation, les responsables de la direction régionale de l'Aadl, à Annaba, ont promis l'achèvement des travaux de VRD et de raccordement aux différents réseaux.
Une promesse qui a malheureusement, compromis le chef de l'exécutif qui a promis, à son tour, la remise des clés aux souscripteurs, à l'occasion de la célébration du 20 Août. Or, cette date butoir n'a, finalement, pas été respectée, en raison du non-achèvement des travaux en question.
Les travaux qui traînent encore, ont mis à rude épreuve la patience des souscripteurs, dont la colère a atteint son apogée, au point qu'ils ont menacé de squatter leurs propres logements. En effet, dans une vaste action de contestation observée sur le site du chantier, les contestataires se sont dits outrés des sempiternelles excuses « vous nous avez gavés, de mensonges», ont lancé les uns. «Vous ne faites que parler pour ne rien faire», ont rétorqué les autres. Entre les uns et les autres, il y a ceux qui ont porté des banderoles avec les slogans « 8 snine baraket» ou encore « watani watani ayna sakani».
Des propos et bien d'autres, qui selon les souscripteurs en colère, prouvent que les responsables de la direction régionale de l'Aadl, à Annaba, sont loin de savoir ce qui se passe sur ce chantier. « Ils se sont bien foutus de nous, ces responsables qui ont laissé entendre que la livraison était imminente.», ont rétorqué d'autres.
Nos interlocuteurs ont fait savoir qu'ils suivent de très près l'évolution des travaux. Or, les entreprises en charge de la réalisation des raccordements aux réseaux vitaux, du VRD et des aménagements externes, travaillent à leur gré. L'absence d'un contrôle régulier et rigoureux, a donné lieu au manque de sérieux de la part des entreprises, qui ne travaillent pas les week-ends, et les jours de semaine travaillent seulement 2 à 3 heures, le matin.
Une situation à l'origine d'un retard qui n'est pas près
d'être rattrapé. Cette lenteur dans les travaux, pour ne pas dire ce laisser-aller, impacte fortement les souscripteurs qui sont pour la plupart en location depuis plus de 10 ans. Et au moment où les responsables ne ménagent aucun effort pour
livrer ces unités à leurs souscripteurs, ils continuent de soigner leurs paroles et promesses pour atténuer, une colère aux risques imprévus.
Blasés des fausses promesses et las d'attendre, les souscripteurs interpellent Djamel Eddine Berrimi, wali d'Annaba, pour trouver une solution à ce qu'ils qualifient de débandade sur les chantiers de l'Aadl. Au-delà, les contestataires ont, à l'unanimité, lancé un appel au ministère de tutelle, le ministère de l'Habitat en l'occurrence, pour dépêcher une commission d'enquête.
Selon nos interlocuteurs, la patience a des limites et l'éternisation du chantier a consommé toutes les limites. C'est pourquoi, «nous revendiquons une enquête pour déterminer les raisons et les responsables de ce retard», ont-ils demandé. Surtout si l'on tient compte de l'approche de la rentrée scolaire, qui risque de contraindre des centaines de familles à rester une année de plus, en location. Ces familles espéraient procéder au transfert de leurs enfants scolarisés dans les établissements de la nouvelle ville.
A priori, cela ne semble pas être possible, du moins pour l'instant. Puisque les travaux ont encore de beaux jours devant eux et que tout ce qui a été promis n'était que des paroles et encore des paroles.


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