Algérie

Des paroles et des actes



«Une seule parole qui fait du bien est meilleure que cent mille discours qui ne servent à rien », disait je ne sais quel esprit éclairé. C'est l'image d'un Président rasséréné, souriant, la parole fluide, confiant en l'avenir d'une l'Algérie nouvelle, réconciliée avec elle-même, que Tebboune a donné aux Algériens lors d'une entrevue accordée, jeudi, à des responsables de médias nationaux. En pleine crise sanitaire, avec une planète entière confinée et en plein choc récessif, le chef de l'Etat, le mot sûr, a paru maîtriser ses dossiers, avec une connaissance pointue de l'état des lieux actuel d'un pays dont il connaît la géographie de son histoire depuis les premières années de l'indépendance. Pragmatique et optimiste jusqu'à voir une opportunité dans chaque difficulté, le chef de l'Etat, qui s'est dit porteur d'un projet à la hauteur des espoirs légitimes du peuple loin de toute (s) chapelle (s) politique(s), a promis une Algérie «révolutionnée» d'ici à deux années. Réitérant sa promesse que le pays aura de fortes et de nouvelles institutions élues avant la fin de l'année, avec une accélération des grands chantiers politiques en cours comme la nouvelle Constitution ou la nouvelle loi électorale, Tebboune, le verbe tranchant, s'est dit convaincu que l'Algérie a les moyens de faire exploser ses potentialités à brève échéance. Citant l'exemple des terres rares inexploitées qui place l'Algérie au troisième rang mondial, le Président a annoncé que l'Algérie va produire du sucre et de l'huile dans le Sahara, cette Algérie utile à laquelle l'Algérie «inutile» a toujours tourné le dos. «Le monde entier profite du génie algérien» a regretté Tebboune, annonçant que l'avenir est à l'économie de connaissance, avec «une jeunesse qui a fait montre d'un formidable génie créatif en ce moment de crise sanitaire que vit le pays» a-t-il souligné. Franc et direct, Tebboune s'est dit connaître parfaitement les velléités de certaines parties qui veulent «mobiliser le front social après avoir échoué dans la mobilisation politique» a-t-il tranché. Son entrevue correspondant avec la Journée internationale de la liberté de la presse, le chef de l'Etat, sur un ton plus conciliant que comminatoire, a lancé une pique à ceux, qui sous couvert du «métier d'informer, s'en vont rendre compte aux chancelleries étrangères; une pratique à la limite de l'espionnage…». C'est que le Président apparaît bien comme celui qui met ses actes là où il met ses mots.


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