Algérie

Des parents font sécher les cours à leurs enfants


Des parents d'élèves de l'école primaire Belhous-Ahcène, se trouvant à la cité Dar Amor, sur les hauteurs de la ville, ont empêché hier leurs enfants de se rendre à cette école. Ils se sont rassemblés devant l'établissement scolaire pour réclamer la pose de ralentisseurs et des panneaux de signalisation pour sécuriser l'école.Les élèves de cette école sont quotidiennement confrontés aux dangers de la circulation automobile. Cette école se trouve à l'entame d'un virage donnant sur la route de déviation du centre-ville à partir du CW 132. Le danger qui guette les chérubins est celui venant des poids lourds, surtout ceux transportant du sable de la sablière de Oued Z'hor. La sortie de cette école donne sur une route étroite et surtout l'école ne dispose pas d'un trottoir ni de barrières de sécurité pour canaliser la sortie des élèves. Ces derniers sont véritablement en danger, surtout ceux des classes préscolaires et de première année primaire généralement inconscients des dangers de la route. D'ailleurs, pour la sortie des élèves à l'heure de pointe au niveau de cette école à double vacation, la mobilisation de tous est nécessaire : agents, enseignants et parents d'élèves. Un parent d'élève nous fera savoir que c'est cette mobilisation qui a évité d'autres fâcheux incidents, puisque deux élèves ont été déjà victimes d'accidents de la circulation devant l'école. Les parents d'élèves avaient à maintes reprises et depuis 2014 interpellé la direction de l'école et les autorités locales pour la pose de ralentisseurs, mais leurs promesses sont restées sans suite, nous confie l'un d'eux. Mais cette fois-ci, "nous nous sommes décidés à recourir à cette forme de protestation pour faire entendre notre voix", nous confient des parents d'élèves, dont des femmes qui étaient les plus inquiètes. Ces parents d'élèves nous ont même fait visiter cet établissement scolaire, surtout les toilettes nouvellement construites mais qui se trouvent dans un piteux état, en plus des infiltrations des eaux de pluie par le toit mal fait.
La cantine ne dispose même pas d'un frigo, et ses ustensiles sont en mauvais état, surtout les marmites. Cette école a besoin d'une rénovation presque totale de ses équipements. C'est vraiment une école d'un autre âge. Un autre danger guette les élèves à l'intérieur de cette école et qui fait jaser ces parents d'élèves. En effet, lors des travaux d'extension pour la réalisation de deux salles de cours, l'entreprise chargée des travaux a démoli une partie d'un mur pour introduire les matériaux de construction. L'entreprise a laissé ce mur démoli avec des barres de ferrailles apparentes sur une partie des escaliers. Il suffit qu'un élève pousse l'autre pour que le drame se produise. Une salle est restée d'ailleurs inexploitée par précaution pour éviter un drame. Le chef de daïra et le P/APC se sont déplacés sur les lieux de la protestation. Après avoir écouté les protestataires qui, faut-il le préciser, n'ont pas barré cette route, ils ont décidé d'intervenir immédiatement pour la pose de ralentisseurs et de panneaux de signalisation. Ils ont aussi décidé de rappeler l'entrepreneur pour lever toutes les réserves. Le P/APC soulève aussi son incapacité d'intervenir rapidement comme ce fut pour la pose de ralentisseurs sans attendre les autorisations des finances. Les cours ont repris le matin même, après les promesses des autorités locales.
A. B.
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