Le manque flagrant d'entretien et d'hygiène des toilettes des écoles, constitue de véritables sources de propagation de maladies infectieuses qui se contractent facilement par le passage forcé des élèves par ces lamentables lieux. Les agents d'entretien sont très peu nombreux dans les écoles. Pour la commune d'Oran, qui dénombre quelque 190 écoles primaires et près de 300 femmes de ménage, réparties à travers ces établissement de manière pas équitable, le problème se pose aussi avec acuité depuis que de nombreuses femmes de ménage ont vu leurs contrats expirés et non renouvelés. Actuellement, près d'une centaine de femmes de ménage sont, seulement, en service, dont une grande partie verra son contrat expirer d'ici la fin de l'année. Cette situation dramatique a poussé les Associations de parents d'élèves à interpeller le wali, pour intervenir et éviter les pires scénarios. « Il faut trouver une solution; la santé de nos bambins et en jeu », dira une mère de 2 enfants scolarisés dans une école dépourvue de femme de ménage. De son côté Malek Hassan Brahimi, secrétaire général de l'Association nationale des parents d'élèves d'Oran, a affirmé qu'en plus du manque de femmes de ménage, la répartition non équitable de la main- d'œuvre entre les écoles a, aussi, un point négatif. « Certaines écoles dispose de 3 femmes de ménage et dans d'autres on n'en trouve même pas une », a-t-il souligné. «Devant cette situation notre association, propose de travailler avec le système de rotation, c'est-à-dire, répartir les agents d'entretien en groupe, pour se relier pour le nettoyage des écoles, par secteur ». D'autre part certains parents d'élèves, proposent de cotiser et payer eux-même les femmes de ménage. Sur cette question M. Malek Hassan a indiqué que l'Association va émettre cette proposition au ministère de tutelle, et voir s'il y a possibilité d'avoir des autorisations ».Une inquiétante situation, liée à l'absence d'hygiène et de propreté, dans certains établissements scolaires de la wilaya d'Oran, a été relevée maintes fois, par les parents, les élèves, et même les rapports de la Commission de l'Education de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW). Cette situation est très alarmante, dans les écoles primaires où l'absence d'hygiène et de propreté des lieux est évidente ; le manque d'agents d'entretien, dans la majorité des écoles de la wilaya se répercute, négativement, sur la santé des élèves, en plus des allergies et des maladies respiratoires, du fait de toilettes inondées.
Le nombre d'enfants scolarisés atteints d'infection urinaire ne cesse d'augmenter
Les enfants refusent de se rendre dans ces lieux sales qui dégagent des odeurs nauséabondes et préfèrent endurer un calvaire de plusieurs heures pour se soulager chez eux. Pour en revenir à l'hygiène en milieu scolaire, l'eau n'est pas disponible, dans tous les établissements de la wilaya et les citernes ne sont pas toujours en bon état. La plupart sont vétustes. Les filles restent les plus exposées aux infections, elles ne peuvent se retenir d'uriner et sont contraintes à s'asseoir à quelques centimètres de la mare des eaux usées et autres saletés. Selon le Dr Bendraoua Hakima, médecin généraliste, exerçant dans l'établissement publique de santé de proximité Ben Daoud « le nombre d'enfants scolarisés atteints d'infection urinaire ne cesse d'augmenter. Le manque flagrant d'entretien et d'hygiène des toilettes de l'école, constitue de véritables sources de propagation de maladies infectieuses qui se contractent facilement par le passage forcé des élèves en ces lamentables lieux. Les sanitaires ne sont pas récurés de manière régulière, sont très sales et le risque d'infections est omniprésent ». Il y a deux années, dans une vidéo tournée par un parent d'élève dans une école primaire, dans une grande ville on constate l'absence de propreté et la dégradation des infrastructures. La vidéo diffusée par une chaîne de télé privée a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux algériens.
Les élèves ne sont pas, seulement, menacés à cause du manque d'hygiène, dans ces blocs sanitaires, mais ils risquent d'être enfermés dans les cabinets à cause d'une serrure défectueuse, de même leur intimité n'est pas toujours garantie du fait que les portes ne ferment pas, ou parfois n'existent même pas, et que les cloisons ne sont pas assez élevées. Certaines filles sont obligées de faire appel à leurs amies pour surveiller et faire le guet quand elles utilisent ces lieux.
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Posté Le : 09/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com