Des parents d'élèves ferment un établissement scolaire

Les parents d'élèves du CEM «Chahid Naït-Melek-Mohamed Akli», issus de plusieurs villages de la commune Timizart ont procédé, dans la matinée d'hier, à la fermeture de l'établissement, sis au centre de la localité.Cette action de protestation se veut un cri d'alerte sur l'état de délabrement avancé dans lequel se trouve cette infrastructure dont la construction en préfabriqué remonte à 1994 et qui «risque de s'effondrer à tout moment», ont alerté ces citoyens dans un courrier adressé à toutes les autorités concernées. D'autant plus, déplorent-ils, celles-ci ont été saisies à plusieurs reprises et mises au courant quant à la situation de vétusté de ce CEM qui n'est pas sans risque sur la sécurité des élèves, de l'équipe pédagogique ainsi que de l'ensemble des fonctionnaires.
Dans le courrier, ces citoyens qui citent les nombreuses anomalies, déficiences et signes de dégradation qui affectent les locaux (salles de classe, bloc administratif, cantine) dont, notamment la toiture risque à tout moment de s'effondrer. En hiver, ce sont les infiltrations des eaux pluviales qui posent problème. La situation se complique un peu plus, lors des épisodes neigeux.
En dehors de la saison hivernale, et à l'approche de l'été, la chaleur est insupportable, signalent les parents d'élèves qui parlent des difficultés à mener des opérations d'hygiène et d'entretien (prolifération des rongeurs de tous types à l'intérieur des parois des salles). La chaudière, les canalisations et les réseaux d'assainissement ne sont pas en reste. Il en est de même pour la clôture en dur. «Son effondrement engendre un danger permanent de sécurité pour nos enfants (?), une autre partie de la clôture s'incline dangereusement et risque de s'effondrer à n'importe quel moment et constitue un véritable danger de mort pour les élèves et même pour les usagers de la route», signalent les auteurs de la missive. Bref, un constat de carence sans nuances est dressé par ces parents d'élèves qui disent avoir réclamé à plusieurs reprises la construction d'un établissement en dur.
Une urgence est signalée, constatent-ils, pour permettre «la scolarisation dans des conditions normales de nos enfants», nous confie un membre du collectif des villages des parents d'élèves de ce CEM, une structure en préfabriqué qui, visiblement, a largement dépassée la durée de vie, car datant de presque 30 ans.
S. A. M.