La situation environnementale est plus que jamais menacée à Bordj Omar Driss, situé à 700 km au nord d’Illizi, où l’enlèvement des ordures n’a pas été effectué depuis plusieurs semaines par les agents de la municipalité.
C’est une véritable marée d’ordures ménagères et de déchets de toutes sortes qui va finir par engloutir le peu d’espace restant, et en incomber la responsabilité uniquement aux autorités locales serait évidemment injuste, car l’implication du citoyen, principal producteur de ces ordures, est totale. Le manque de civisme des citoyens est une réalité qu’il faut reconnaître et déplorer en même temps. Toutes les poubelles à gauche et à droite des rues et venelles sont pleines de canettes, bouteilles en plastique, tôles, cartons, des tas d’ordures et des déchets de toutes natures qui sont déversés un peu partout dans les quartiers de cette commune.
La situation se détériore de jour en jour, avec les risques pour la santé publique, les épidémiologues redoutent les maladies de la saleté, surtout dans ce milieu saharien si fragile et sujet aux pollutions diverses. Le constat est édifiant, puisque le camion de ramassage des services de la commune n’effectue plus de rotations depuis plus de deux mois. Une absence des éboueurs qui rappelle avec amertume l’image de Naples croulant sous les ordures avec des poubelles débordant de partout et dégageant des odeurs nauséabondes dues à la décomposition des déchets qu’elles renferment, qui constituent un danger aussi bien pour les populations que pour l’environnement. Elles attirent les animaux errants et les insectes, sources de pollution et de maladies contagieuses, favorisant ainsi la prolifération de certaines maladies dermatologiques et respiratoires, comme les allergies et l’asthme.
Les habitants s’insurgent et espèrent que ce phénomène prendra fin dans les plus brefs délais. Certes, les citoyens, le mouvement associatif et les écoles jouent un rôle important en matière de sensibilisation qui sert à ancrer la culture de l’éducation environnementale aux générations montantes, mais il faut reconnaître qu’il y a aussi de la négligence de la part des responsables locaux et des autorités compétentes, qui ont une grande part de responsabilité dans ce problème qui est devenu inquiétant.
Quelles que soient les raisons de l’absence du camion de ramassage des ordures, que les citoyens soupçonnent d’être purement bureaucratiques, les services communaux de l’hygiène publique doivent impérativement se ressaisir et intervenir au plus vite à travers l’amélioration des moyens de collecte, d’enlèvement, de tri, voire de valorisation et de recyclage de certains types de déchets vu l’absence pure et simple des institutions municipales et publiques en charge de l’hygiène, car la commune ne dispose, à ce jour, ni d’une décharge contrôlée, ni d’un centre d’enfouissement technique (CET) pour gérer les déchets ménagers et assimilés et encore moins d’une station d’épuration des aux usées (STEP)!
On vous le disait au début de ce constat, la situation environnementale à Bordj Omar Driss est des plus alarmantes et nécessite qu’on y mette fin.
* Photo: Tirer la sonnette d’alarme ne suffit plus aujourd’hui, il est impératif d’agir.
Bouda Brahim
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Posté Le : 13/12/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: © Salim M. ; texte: Bouda Brahim
Source : El Watan.com du jeudi 12 décembre 2013