Algérie

Des opposants syriens sollicitent le «rôle» de l'Algérie au sein de la Ligue arabe Ils réitèrent leur refus à l'ingérence étrangère armée


Au lendemain de la mort de Kadhafi, des opposants syriens au régime de Bachar El Assad, ont réitéré, hier, leur position contre une ingérence étrangère, contrairement aux «allégations» des services syriens, tout en appelant l'Algérie à peser de tout son poids au sein de la Ligue arabe pour une issue «pacifique».
S'exprimant dans une conférence-débat sur le thème «Où va la révolution syrienne '», le porte-parole officiel du Comité de soutien aux revendications du peuple syrien au changement,
Adnane Bush, qui a longuement disserté sur la genèse de la révolution syrienne et les raisons qui ont fait que les revendications de réformes du système se muent en revendication de la chute pure et simple du régime syrien, a appelé «la diplomatie algérienne à jouer un rôle prépondérant au sein de la Ligue arabe et de la commission chargée de contacter les dirigeants syriens, pour convaincre le régime de Bachar El Assad d'arrêter ses exactions et accepter une transition pacifique».
Pour le conférencier qui dénonce les atermoiements de la diplomatie arabe et qui a appelé à une conférence de dialogue national d'ici 15 jours» entre le gouvernement syrien et l'opposition, pour mettre fin aux violences et «éviter une intervention étrangère», la communauté internationale doit reconnaître le Conseil national syrien (CNS) qui est, a-t-il précisé en réponse à une question sur l'hésitation des Etats à reconnaître cette structure pourtant représentative, «au stade de constitution».
Le conférencier souhaite qu'un siège dans un pays arabe soit attribué au nouveau conseil dont les membres seront connus incessamment, avons-nous appris en marge de la conférence de la bouche d'un autre opposant qui a participé à la réunion durant laquelle a été lancé le CNS, Samir Sattouf.
Dans la foulée, et tout en dénonçant les massacres commis par le régime d'El Assad et le silence des puissances étrangères, notamment la Chine et la Russie, Adnane Bush battra en brèche les allégations du régime syrien,
qui a d'abord annoncé des réformes «pour gagner du temps», et selon lequel la violence est l uvre de groupes armés, et affirmera : «Nous avons 3 'non' comme slogans : non à la violence, non à l'ingérence militaire étrangère et enfin non au sectarisme, mais oui à l'unité nationale.»
Pour Adnane Bush, si des appels ont eu lieu dans le sens d'une intervention étrangère c'est bien pour protéger les citoyens des «sauvageries» du régime qui, lui, trouve prétexte pour crier à l'ingérence étrangère et déclarer le CNS «illégitime». Quel sera l'avenir «tout proche» de la Syrie '
Le conférencier, qui prédit une chute imminente du régime, table sur le rôle de l'armée dans laquelle s'opèrent déjà des défections. Pour sa part, Yahia Agueb, un autre opposant vivant en Algérie, a passé en revue quelques raisons du silence de la communauté internationale par rapport à ce qui se déroule en Syrie et mettra en exergue la situation géostratégique du pays,
la structure de l'armée syrienne et le rôle des services secrets syriens, non sans omettre d'évoquer «la stratégie sioniste», une «stratégie d'effritement» et le rôle presque inexistant de la Ligue arabe, tout comme il soutiendra, lui aussi, que «le peuple syrien n'hypothèquera jamais son destin au profit d'aucune partie étrangère».
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