Algérie

Des opposants au 4e mandat arrêtés



Des opposants au 4e mandat arrêtés
Avant l'annonce officielle de la candidature de Abdelaziz Bouteflika à l'élection présidentielle, des militants algériens et des étudiants ont organisé, hier matin, un sit-in à l'entrée de l'université de Bouzaréah (Alger) pour exprimer leur opposition au 4e mandat.La police n'a pas, comme à son habitude, toléré le rassemblement. Elle a embarqué les militants, qui ont été libérés vers 15h. «Non au 4e mandat, non au système corrompu, non à l'Etat-DRS», tel était le message scandé par les militants, qui ont réussi à donner de la voix dans l'indifférence des passants.La police a tout de suite réagi en confisquant les banderoles et en interdisant aux contestataires de s'exprimer. Ce sit-in coïncide avec l'annonce, dans l'après-midi, de la candidature de Abdelaziz Bouteflika à un nouveau mandat. C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait fait l'annonce à partir d'Oran, en marge de la Conférence africaine sur l'économie verte.Une fois au commissariat, les militants arrêtés ont subi des interrogatoires. «Les agents nous interrogeaient sur l'origine des initiateurs et à qui nous appartenons. Ils cherchaient aussi à savoir où était passé le reste des banderoles», témoigne Sabrina Zouaoui, membre du collectif baptisé «Non au 4e mandat». «Nous avons tout simplement répondu que nous militons pour un pays plus démocratique, où règneraient la liberté et les droits. Nous ne voulons pas d'une dictature ni d'un régime corrompu. Nous aimons notre pays et nous militons pour sa prospérité», a-t-elle ajouté. Les organisateurs du rassemblement avaient lancé un appel sur facebook il y a de cela une semaine.A souligner que l'information sur la candidature officielle de l'actuel chef de l'Etat a été très mal accueillie par les citoyens actifs sur les réseaux sociaux ; nombre d'Algériens se sont indignés d'une telle annonce. Des cercles militants indiquent que «la lutte ne fait que commencer» et qu'ils «ne baisseront pas les bras». Certains observateurs indiquent que l'élection d'avril 2014 devrait être l'occasion pour l'Algérie de marquer une transition et un changement. Mais le pouvoir en a voulu autrement en présentant un homme malade, qui ne dispose pas de ses facultés mentales, et ce, au risque de mener le pays vers le chaos et la dislocation.




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