Algérie

Des ONG appellent à "mettre en conformité" la nouvelle Constitution de la Tunisie avec les normes internationales



Des organisations internationales de défense des droits de l'homme ont appelé à la nécessité de "mettre en conformité" la nouvelle constitution tunisienne avec les normes internationales en matière de droits de l'homme.Amnesty International, Human Rights Watch, le centre "Carter" et l'organisation "Al Bawsala" ont relevé, mercredi dans un communiqué, l'importance de prendre en considération les recommandations visant à "faire aboutir" le processus de transition et "d'asseoir les fondements" de la démocratie en Tunisie.
Ces organisations ont recommandé de consacrer dans la nouvelle constitution le statut supérieur des traités, dûment approuvés et ratifiés par la Tunisie sans exception en matière de droits de l'homme, au droit national.
Elles ont en outre appelé à interdire toute forme de discrimination basée sur l'appartenance ethnique, la couleur, la langue, la religion ou l'opinion.
Elles recommandent également "la suppression des restrictions aux libertés" notamment la liberté d'expression, de réunion, d'association, de mouvement et du droit d'accès à l'information".
La Tunisie vit au rythme d'altercations politiques depuis plus de deux ans entre les islamistes du mouvement Ennahdha et les partis laïcs sur le rôle de l'Islam dans la société. Les divergences se sont accrues sur le contenu de la nouvelle constitution en discussion au niveau de l'Assemblée constituante.
Pour les observateurs, le retard mis dans l'élaboration de la constitution pourrait "retarder" l'organisation des élections générales prévues la fin de l'année en cours et contribuer, par conséquent, au prolongement de la période de transition.
Le projet de constitution tunisienne a suscité une large polémique au sein de la classe politique tunisienne et des organisations de défense des droits de l'homme qui y voient "une menace sur les droits et les libertés".
60 députés de l'Assemblée constituante avaient annoncé, en juin dernier, leur rejet du projet de la constitution tunisienne et appelé le président Merzouki à "assumer ses responsabilités".
Selon des parlementaires, le projet de constitution "comprend des pièges" et des "failles" quant aux équilibres requis pour un Etat indépendant et démocratique".


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