Plusieurs espèces d'oiseaux d'eau, rares ou en voie de disparition, ont été retrouvées, récemment, dans la wilaya de Mila, plus précisément près de la localité d'Oued Seguin, a-t-on appris, mercredi, auprès de la conservation des forêts.
Selon Salim Benfettima, responsable du service de la préservation de la faune et de la flore, il s'agit notamment de l'érismature à tête blanche, une espèce protégée à l'échelle mondiale, dont une cinquantaine d'individus ont été aperçus dans la retenue collinaire du village Benboulaïd, dans la commune d'Oued Seguin, au sud de la wilaya de Mila.
La découverte a été opérée lors de l'opération de dénombrement annuel des oiseaux aquatiques, effectuée dans la wilaya de Mila entre le 22 et le 23 janvier derniers sous la supervision d'une équipe technique de la conservation des forêts et de spécialistes du parc national de Taza, à Jijel
Des expéditions de groupes pluridisciplinaires ont été organisées vers les différentes zones hydriques de la wilaya, dont l'imposant barrage de Beni Haroun, l'ouvrage de retenue d'El Grouz (Oued Athmania) et deux autres retenues collinaires à El Arsa (Oued N'dja) et au village Benboulaïd, a indiqué Nacer Mansouri, chef de service des espèces protégées auprès de la conservation des forêts.
Les premiers résultats du dénombrement révèlent des "changements qualitatifs dans la biodiversité, résultant de la présence du barrage de Beni Haroun", a-t-il indiqué, soulignant que les données initiales font état de la présence de pas moins de 27 espèces d'oiseaux d'eau totalisant plus de 5.000 individus contre 6 espèces et 2.000 volatiles inventoriés en 2012.
En une année, a-t-on souligné, la région de Mila a accueilli 21 nouvelles espèces d'oiseaux aquatiques, et ces données n'englobent pas "tous les plans d'eau de la wilaya", du fait que "deux jours de recensement demeurent insuffisants pour une région connue par ses grandes étendues d'eau dont l'aqua-parc Beni Haroun qui s'étend, à lui seul, sur 35 km et couvre 7.700 hectares.
La région de Mila, historiquement connue par de grands mouvements de migration saisonniers de diverses espèces d'oiseaux, accueille également des cormorans et des canards colvert, dont 600 sujets adultes ont été lâchés entre 2011 et 2012 au large du barrage de Beni Haroun, dans le cadre d'une convention entre la conservation des forêts et le Centre cynégétique de Réghaïa.
L'expérience, selon les services de la conservation des forêts, qui vise à protéger la biodiversité et les écosystèmes, a permis un important peuplement dans les retenues collinaires de la région où l'on compte actuellement 1.000 canards colvert.
En plus de son rôle dans la lutte contre la pollution dans les retenues collinaires et les plans d'eaux, la présence de diverses espèces d'oiseaux contribue à assurer une protection contre la pollution hydraulique, a-t-on précisé.
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Posté Le : 06/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : MILA
Source : www.aps.dz