Algérie

Des œuvres à l'image des turbulences qui prévalent dans le monde arabe



Des œuvres à l'image des turbulences qui prévalent dans le monde arabe
Dans le cadre de la 8e édition du Festival international du film arabe (Fifao), la Cinémathèque d'Oran, fraîchement rénovée, abrite tous les matins une série de courts-métrages, ainsi que des films documentaires.Avant-hier, l'assistance était conviée à la projection de 4 courts métrages en présence de leurs réalisateurs respectifs : Le feu, de Nedjma Zeghidi (Tunisie, 2014), Le sommeil des gazelles, de Racha Taki (Liban, 2014), Freelance, de Mohamed Hamdane Al Mechahraoui (film-documentaire, Palestine, 2015), Extremist, de Sidi Mohammed Shakir (Mauritanie, 2015), et Passage à niveau, d'Anis Djaâd (Algérie 2014).Autant dire que les films projetés sont l'image des turbulences que vivent actuellement certaines régions du monde arabe, gangrenées par l'extrémisme religieux, le terrorisme, le rapt d'enfants, ainsi que la guerre, la sale guerre, qui emporte tout sur son passage. Freelance nous renseigne sur la précarité des reporters palestiniens qui exercent dans la bande de Ghaza, ne jouissant d'aucun droit, et qui sont confrontés jour après jour à la pénibilité extrême et au danger de la mort.Extrémiste, du jeune réalisateur mauritanien Sidi Mohammed Shakir, ne dure que 10 minutes, mais cela est suffisant pour qu'il passe son message, celui de la montée en puissance de l'extrémisme, qui conduit d'une manière ou d'une autre au terrorisme.Le court métrage tunisien a un goût doux-amer, car tout en évoquant une période douloureuse de la Tunisie, celle post-printemps arabe, où des attentats terroristes ont émaillé le territoire, l'histoire est néanmoins teintée d'un humour, parfois vache, qui renseigne sur l'autodérision du peuple tunisien et sur sa volonté de ne pas vouloir céder face au fanatisme et à vouloir vivre coûte que coûte.Le film met en exergue également le personnage d'une femme, tourmentée par un sentiment de jalousie, depuis qu'elle soupçonne que son mari, candidat aux élections, la trompe. Enfin, le film libanais Le sommeil des gazelles est sans doute celui qui a le plus marqué l'assistance, principalement grâce au jeu de l'actrice Samar, devenue muette depuis que son fils a été brutalement enlevé, torturé, puis tué.Un court métrage de 14 minutes, à la fois sombre et poignant, avec un décor éblouissant, qui fera sans doute parler de lui. Akram El Kébir




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