Algérie

Des obstacles liés aux taxes et au foncier Industrie de la pièce de rechange de véhicules


Des obstacles liés aux taxes et au foncier                                    Industrie de la pièce de rechange de véhicules
Les entreprises algériennes semblent très intéressées par l'industrie de la pièce de rechange mais buttent sur des obstacles relatifs à certaines taxes, au problème du foncier industriel et des investissements. « L'Algérie importe 80% des pièces de rechange de véhicules alors que nous avons toutes les capacités nécessaires pour nous lancer dans cette industrie. Cela nous permettra, non seulement d'être autonomes vis-à-vis de l'étranger, mais en plus, cela engendrera des emplois et éradiquera les pièces contrefaites », a estimé, hier, Omar Rebrab, directeur général de Hyundai Algérie, lors d'une conférence de presse, à la direction de la Safex, autour du 15e Salon international de l'automobile qui ouvrira ses portes le 15 du mois en cours. Toutefois, poursuit-il, vu les difficultés liées au foncier industriel et aux investissements, entre autres, nos entreprises préfèrent importer les produits finis plutôt que de les fabriquer localement. « Nous avons besoin de garanties, d'une sorte de protection, pour nous lancer dans ce créneau. D'autant plus que la matière première est disponible, tels le plastique ou le verre. Si les pouvoirs publics nous aident à franchir les obstacles, nous serons partants », affirme-t-il. Dans le même contexte et concernant les normes internationales en matière de sécurité, Noureddine Hassimi, DG de Toyota et président de l'Association des concessionnaires algériens (AC2A), reconnaît que les véhicules importés ne répondent pas aux normes européennes mais assure qu'ils répondent aux normes algériennes. « 80% des véhicules importés sont dotés de système d'homologation. L'Algérie ne permet pas l'écoulement de véhicules qui ne sont pas dotés de ce système », souligne-t-il. Pour Stéphane Galoustian, DG du groupe Renault, la question qui se pose est de savoir si les normes algériennes ne sont pas à améliorer, surtout que les « vieux » véhicules continuent toujours de circuler. En outre, la qualité du système d'homologation a un impact direct sur la sécurité routière, estime, quant à lui, M. Hamouche, expert dans ce domaine. « Ce salon de l'automobile est une bonne occasion pour rebondir sur un fléau qui tue des milliers de personnes. Une problématique qui n'est pas suffisamment prise en charge. Les débats autour de cette question, lors de ce salon, devront aboutir à une plateforme de propositions, de lois notamment, pour réduire un phénomène qui devient de plus en plus alarmant », dit-il. Il est quand même anormal, révèle-t-il, qu'un manuel de code de la route algérien ne soit sorti qu'en 2012 ! « Le pire dans tout cela, c'est que les 10 000 moniteurs activant au niveau des 5000 auto-écoles sur le territoire national ne sont pas diplômés d'institutions professionnelles. Ce qui signifie que les 350 admis enregistrés chaque année, sur 1 million de demandes de permis, ne bénéficient que d'une formation approximative », conclut-il.
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