Algérie - Revue de Presse

Des navets étrangers décrochent le gros lot !


Des navets étrangers décrochent le gros lot !
Alors que la 6e édition des Fennecs d'or - récompensant les productions nationales télévisuelles - au fil des années devrait s'amender, montrer, démontrer l'acte créatif cathodique et par conséquent encourager les jeunes talents. Que nenni ! Le rendez-vous de cette année n'est pas en or massif mais en toc. Et pour cause ! Les Fennecs ne priment pas réellement mais... dépriment. Aussi, cette cérémonie de remise des prix, organisée jeudi soir au théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachtarzi et retransmise en direct sur l'ENTV, aura été une caricature d'un « kitsch » décevant. Ainsi, cette soirée, censée être une grand-messe festive des « enfants algériens » de la télé, aura été celle des Fennecs d'Or représentant tout sur la production réelle nationale.C'est à croire que cette fondation des Fennec d'Or -présidée par l'ex-DG de l'ENTV- ne représente qu'elle-même. Et puis, elle semble frappée d'un autisme flagrant, voire méprisant, à l'endroit de ces jeunes actants et acteurs algériens croyant à une caution d'un organisme dont l'objectif premier est...l'agitation de talents. Cette nouvelle édition a réussi à décevoir et grossir les rangs des détracteurs. Au TNA régnait un malaise ! Des réalisateurs, des comédiens jeunes et anciens ont eu le sentiment qu'on leur a confisqué leur art pas du tout mineur. Les mines défaites et penaudes, des gens qui ont été franchement « zappés » en sont l'évidence éloquente.Un échec patent ! Et puis, cette opulence extravagante et grandiloquente -des limousines, tapis rouge et autre effet b'uf- faisant en fait de la figuration. En pastichant Shakespeare : Much a do about nothing ! ( Beaucoup de bruit pour rien).Et la montagne accoucha d'une souris ! Bref, une nuit pas des Fennecs mais des « loups-garous ». Sans ôter le mérite aux autres productions nationales en lice, les grands absents de la compétition proprement dite, auront été Imarat Hadj Lakhdar et la sitcom Djemai Family réalisée par Djaâfar Gacem et produite par SD Box. Malgré les efforts consentis, ils ont été purement et simplement éliminés de la compétition, alors que durant le mois sacré du Ramadhan, ils ont explosé l'audimat. En tout cas, Djemai Family a décliné un savoir-faire et autre souci de la performance télévisuelle. Chaque année, Djaâfar Gacem et sa fine équipe ne cessent de nous bluffer depuis Nass M'lah City et Mawid Maâ El Kadar. Cet ostracisme ne s'explique guère, enfin ce n'est pas justifié. « Vu le palmarès, je ne suis pas décu. Mais je suis déçu pour autre chose. Normalment, on fait la promotion de la production nationale . Où est-elle ' Lakhdar Boukhors et Djaâfar Gacem ont prouvé la qualité de leur travail. Mais bon ! Cependant, mon prix c'est celui du public qui m'encourage. Et puis, je campe des rôles algériens mais pas syriens... », nous confiera Mohamed Bouchaïb, la révélation de Djemai Family aux côtés de Bouchra.Alors que Mohamed Bouchaïb a été l'heureux récipiendaire du prix...Lumières (un trophée en forme de guépard) du Meilleur espoir masculin, à Paris (France) en janvier dernier pour avoir crevé l'écran dans le film de Lyès Salem, Mascarades. Ce jeune comédien était en compétition avec de bons acteurs comme Anton Balekdjian, Emile Berling, François Civil et Marco Cortes.Et puis, la série Djemai Family en septembre dernier, au Caire, s'est vu recevoir des distinctions méritoires celles de la Meilleure image et du Meilleur décor.C'est que les productions algériennes de bonne facture sont salué sous d'autres cieux et non pas en leur pays. Ainsi, le très convoité Fennec d'Or de la meilleure réalisation a été attribué à Mohamed Hazourli pour le feuilleton El Bedhra 2, recevant aussi le prix du Meilleur montage, Samiha Saïd Khalifa s'est vu décerner celui du Meilleur scénario, Kinda Hana celui du Meilleur rôle féminin, Bessam Yakhor le Meilleur rôle masculin, Réda Laghouati le Meilleur second rôle pour Idama Tatamad El Akhlak, Nassima Chams, le Meilleur second rôle féminin, Hakim Toumi, le prix du Meilleur son pour le feuilleton Kouloub Fi Siraâ.Le Fennec d'Or de la Meilleur BO a été remis à Saïd Bouchelouf pour Kouloub fi Siraâ, et Ahmed Messâd, celui de la meilleure image pour Achwak fi el Madina. Les prix du Jury et du décor n'ont pas été remis cette année. Bref, voilà le drame quand un pays n'ouvre pas le champ de l'audiovisuel pour libérer les énergies. Les Fennecs d'Or sont fossilisés, jurasssique et gérontoligique et jurant avec la réalité créative juvénile. Silence, on détourne ! Le Fennec dort ! Le grand sommeil des injustes !
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