Algérie

Des moyens dérisoires selon le FCE



Elle est aujourd'hui incarnée par la nouvelle version du programme MEDA réalisé de concert avec l'Union européenne et doté de 44 millions d'euros et un programme national 10 fois plus important (4 milliards d'euros) et qui doit toucher 20000 entreprises.
Entre les résultats mitigés de l'expérience européenne MEDA I et «les limites» annoncées du programme national, les chefs d'entreprises restent circonspects.
Le président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Reda Hamiani a parlé d'un «semi-échec» de MEDA I qui a touché à  peine 450 PME avec un budget de 60 millions d'euros. S'il n'a pas marché, c'est notamment parce qu'il y au «confusion dans le pilotage de ce programme», avec trois acteurs en jeu «le ministère de la PME, celui de l'industrie et à  un organisme européen», a-t-il dit. Pour le nouveau programme national, M. Hamiani se dit «dubitatif et perplexe quant à  l'ambition affichée pour ce programme et les moyens de sa mise en œuvre».
D'ores et déjà, «il n'y a pas d'empressement des PME qui sont à  peine 159 à  y avoir émargé», a-t-il noté.  
Mais au-delà de l'intérêt des PME, «ce qui nous inquiète, c'est que les moyens humains et la façon dont on s'y prend techniquement sur le terrain ne vont pas nous donner de bons résultats». Le président du FCE considère qu'il y a «un décalage trop important entre, d'une part, ce qui affiché de façon officielle comme politique de mise à  niveau, et d'autre part, les moyens de mise en oeuvre, c'est-à-dire l'ANDPME et une structure de 4 ou 5 personnes du ministère de l'industrie». «Pour nous, il faut qu'il y ait une agence de mise à  niveau rattachée aux services du Premier ministre comme l'ANDI ou l'ANSEJ» pour «donner du souffle à  une telle politique».
Entre MEDA II et le programme national, certains experts avancent l'idée de fusionner les deux pour une meilleure efficacité. Yves Vanfrausun, expert principal, MEDA II, reconnaît que ce dernier n'est pas de la même «envergure» que le programme national puisqu'il ne permet de toucher que «150 à  200 PME). Il n'est donc pas question de fusionner les deux, en revanche, le programme national «peut bénéficier de l'expérience européenne dans ce domaine», estime-t-il.
En tout état de cause, la mise à  niveau est loin d'être une panacée. Boualem Aliouat, professeur à  l'université de Nice affirme qu'il «y a beaucoup de PME qui réussissent malgré un manque de ressources, des difficultés d'accès à  la technologie ou d'autres contraintes». 


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