Algérie

Des moudjahidine interpellent les autorités


« Effacez notre dette » Après plusieurs correspondances adressées au ministère des Moudjahidine, à la chefferie du gouvernement et enfin à la présidence de la République et auxquelles aucune suite n?a été réservée, ces anciens combattants adressent un message public pour qu?enfin une solution définitive soit trouvée à leur problème qui dure depuis plus de quinze années. Ils interpellent ainsi les pouvoirs publics à agir afin d?effacer leurs dettes cumulées conséquemment à l?inactivité de leur société créée en 1985. Au nombre de quatorze, dont trois sont décédés, ces moudjahidine associés au sein de la Société algérienne du bâtiment industrialisé (Sabiba) croulent sous les dettes depuis que leur banque, le Crédit populaire d?Algérie (CPA) en l?occurrence, ait décidé d?arrêter le financement de leurs investissements. Reçu à notre rédaction, Galmi Mohamed, délégué des actionnaires, incombe la responsabilité au CPA. D?après ses propos consolidés par des pièces administratives, « la banque publique a décidé de geler les comptes de la Sabiba au sein de ses agences de Chlef et d?Alger sans le moindre préavis ». Conséquence directe, ajoute M.Galmi, la société a commencé à subir d?importantes pertes engendrées par l?incapacité de répondre aux engagements pris vis-à-vis de ses clients, ses fournisseurs et ses prestataires. Aujourd?hui, le site de Chettia (daïra Ouled Farese, Chlef), lieu d?implantation de la société est tristement vide et en proie à la dégradation, déplore notre interlocuteur qui ajoute : « notre matériel qui a coûté des milliards de centimes est rouillé et les employés partis vers d?autres entreprises. » Le pire, dit-il, c?est que les associés ne peuvent même pas jouir de ce site pour relancer la moindre activité, dès lors que l?hypothèque a été prononcée, en faveur de la banque en 2002. Cette année, précise M. Galmi, « un premier jugement interjeté a été prononcé, condamnant la Sabiba à verser 132,3 millions de dinars au titre du principal et des intérêts cumulés en plus de la saisie des biens immobiliers (usine et outils de production). » Un jugement pourvu en cassation. De son côté, le CPA se défend de vouloir mettre à genoux une entreprise, de surcroît tenu par des moudjahidine. Pour la banque publique, la Sabiba n?a pas respecté ses engagements commerciaux. D?après la requête de la défense, plusieurs courriers invitant les actionnaires de la société à rembourser leurs crédits sont restés lettre morte, d?où le recours à la justice. De son côté, le représentant des actionnaires estime que le calcul des arriérés de la banque par un expert externe n?obéit pas aux règles algériennes. En attendant une nouvelle décision de justice, les familles de ces moudjahidine qui se disent respectueux des intérêts de la banque publique espèrent un geste salutaire des autorités.
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