Nombre de moudjahidine de la zone autonome d'Alger, se sont retrouvés hier pour une cérémonie de recueillement à la mémoire des chouhada, Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali, Omar Yacef (petit Omar), et Mahmoud Bouhamidi, au 5 rue des Abderames (Casbah d'Alger), plus exactement dans la maison plastiquée, un certain 8 octobre 1957, par la soldatesque coloniale de Massu et Bigeard. Lors des traditionnelles retrouvailles de commémoration de cet événement phare dans l'histoire de l'Algérie, ces anciens maquisards, qui n'ont plus vingt ans, comme au temps où ils ont mené le combat libérateur contre la France et l'Otan, et malgré leur âge avancé, on gardé toujours la même foi en les idéaux de la Révolution du 1er novembre 1954, qui a libéré le pays du joug colonial. Dans la maison ornée de photos de martyrs qui sert de musée, les présents ont, après le dépôt d'une gerbe de fleurs, pris une photo de famille, laissant la place à un cours laïus du secrétaire de wilaya, dans lequel il évoquera les enjeux de cette cérémonie, appelant à être «conséquents» avec «le message délivré par les martyrs, qui ont montré la voie à suivre pour la libération du pays». Le cortège de vieux maquisards s'est ébranlé, ensuite, à travers les ruelles de la Casbah, vers le Cercle du moudjahid, où s'est tenue une rencontre, en présence des principaux acteurs de la révolution, des responsables de la zone autonome d'Alger (ZAA), notamment de Djamila Bouhired, «notre Jeanne d'Arc nationale», selon l'un des moudjahidine. Les intervenants ont souligné, à cette occasion, que le sacrifice des martyrs n'a pas été vain, puisque l'Algérie est libre. Les hauts faits d'armes de nos valeureux combattants et martyrs, dont l'écho a largement dépassé nos frontières, doivent être perpétués sous d'autres formes. Car, «ces héroïsmes s'effilochent petit à petit, avec le temps», dira le moudjahid Laïd Lechgar, un ancien responsable de la zone autonome d'Alger, avant de dénoncer des tentatives de falsification de l'histoire. «Des esprits malintentionnés ont tenté d'imposer des faux héros, ou d'occulter ceux qui sont encore en vie, sous le fallacieux prétexte que le seul héros est le peuple», a-t-il dit. Aussi, mettant l'accent sur la nécessité d'écrire l'histoire de la révolution, un moudjahid interpellera l'ONM pour qu'elle «ouvre ses portes aux moudjahidine encore en vie, pour transcrire leurs mémoires, afin de barrer la route aux faussaires de la révolution», et aux «faux témoignages». Si «la Casbah se remémore aujourd'hui ses valeureux martyrs», cela doit constituer une émulation pour toutes les régions du pays pour rendre hommage aux artisans de la libération du pays», insiste un autre. En renouvelant leur fidélité au serment des martyrs, les organisateurs de cette commémoration ont expliqué que la finalité est d'inciter les jeunes à poursuivre le même chemin, pour assurer la pérennité du pays.
A. R.
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Posté Le : 08/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Rafa
Source : www.latribune-online.com