DES MOTS TRAVESTIS

L'une des toutes premières leçons à retenir de la guerre que mène aujourd'hui le peuple palestinien pour sa dignité et sa liberté, est la profonde démarcation entre les Etats. Le drame palestinien ne s'arrête pas dans le périmètre moyen-oriental, mais ses incidences et ses répercussions ont une dimension mondiale. Une meilleure lecture sur les dits et les faits de chacun est permise et les contradictions entre les intentions sont mises à nu.On comprend mieux maintenant pourquoi les louvoiements de certains Etats ne soient plus de mise et n'adhèrent qu'aux positions qui leur sont rentables.
Chacun a évidemment le droit de se positionner politiquement comme il l'entend et il est libre de se fourvoyer dans le concert des nations en fonction de ses intérêts. Quitte à ce que sa liberté tende à contrecarrer celle des autres. Ce comportement est indicateur d'une fracture consommée indiquant que nous sommes bien au c?ur d'une troisième guerre mondiale dans laquelle chacun s'applique à tirer ses marrons du feu. La loi des plus forts dicte les règles d'un jeu planétaire où les faibles sont des dindons des farces.
La fracture est poussée à l'extrême pour laisser présager des lendemains encore plus sombres pour le monde qu'ils ne s'annonçaient déjà et la grande paix souhaitée n'est que le galvaudage de fausses intentions. Les guerres, conflits et crises, à l'opposé des tragiques apparats qu'ils présentent, ne sont finalement que des cartes propices pour des comptes réglés.
Fort heureusement il reste des voix sereines qui s'élèvent pour clamer que le retour à la paix et à la sérénité du monde ne se fera que si la justice s'installe. Aucun indice pour la concrétisation de ce v?u n'est pour le moment visible. Il le restera tant que les plus puissants s'en tiennent à affirmer que midi sonne toujours à leurs seules portes.