Des mots pour les maux

Avant de parler de son ouvrage, l’auteur rendra un ardent hommage aux écrivains algériens, plus particulièrement à Malek Haddad, à qui il voue une admiration sans bornes.
Expliquant sa prédilection du genre littéraire adopté dans «Ma vision II», qui fait suite à un recueil de citations paru antérieurement aux mêmes éditions, il avouera aimer les proverbes et les sentences en général.
Ainsi, appréhendées par rapport à l’alphabet, et dans le même ordre chronologique, ses citations s’annoncent comme le résultat d’un vécu, d’une expérience, parfois douloureuse, dans un pays en proie à toutes les mutations. «Mes écrits dérangent», dira-t-il, faisant allusion à la censure dont il avait fait l’objet antérieurement à cause de certaines «vérités assenées sur la famille révolutionnaire», dans «Ma vision». Se donnant en effet un large champ d’action grâce à ces mots égrenés dans l’ordre alphabétique, il plongera dans tous les sujets, alliant pure morale, philosophie et poésie, car, ce monsieur est d’abord et avant tout, poète.
Pour lui, la lettre H donne Homme, et par extension, ceci: «Je suis l’homme. Je ne vaux peut-être pas grand-chose ; mais je suis cette atomique dose, sans laquelle l’Univers serait sans valeur», ou encore cela, à propos de l’honneur: «Tout homme qui perd son travail, doit rester vigilant pour ne pas perdre son honneur». Ses pensées sont toutes engagées; ses opinions sur les nouveaux comportements ne souffrent d’aucune complaisance, -comme la corruption, l’absence de moral, le non-respect des valeurs-, énonçant: «La corruption à grande échelle bat son plein dans cette société qui se vide progressivement de ses valeurs morales jusqu’à devenir complètement vaurienne. Pourtant, il y a à peine une génération, ces mêmes valeurs faisaient sa fierté et sa grandeur».
A noter qu’il a lui-même traduit en arabe plusieurs de ses citations, qu’il livrera à une assistance admirative.