«Passée l'euphorie de l'indépendance, la population ne s'est généralement pas reconnue dans ce pouvoir, elle a conservé une attitude assez proche de celle qu'elle avait face à l'administration coloniale.
L'Etat est resté une abstraction qui n'engendre pas la loyauté. Les relations sont personnelles : elles impliquent faveurs et obligations, de moins en moins réciproques. L'administration qui est une notion moderne héritée de la colonisation forme une entité en soi, elle ne se sent pas au service, à l'écoute du public ; au mieux elle veut imposer sa vision du développement, au pire elle veut d'abord se perpétuer pour son propre profit.»
Henri-Philippe Cart, du Département fédéral suisse des affaires étrangères, lors d'un colloque sur les droits humains, tenu à Fribourg en 1994.
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Posté Le : 25/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com