Algérie

Des motivations parfois bizarres !



Des motivations parfois bizarres !
Divergence ? Chacun des présumés candidats aurait une image différente de l'Algérie, s'il venait à être élu président et chacun d'entre eux aime le pays à sa manière...«J'ai vu en rêve que c'est moi qui allais succéder au Président Abdelaziz Bouteflika. J'ai donc décidé de me porter candidat à lélectionprésidentielle pour concrétiser ce rêve». C'est une déclaration faite par Messaoud Ghouat, un des nombreux présumés candidats à l'échéance du 17 avril prochain.«Actuellement, je n'ai pas de chance de devenir Président, mais à l'avenir j'aurai 90% de chances de me voir élire à la magistrature suprême», indique encore ce citoyen, s'avouant vaincu avant même le début de la compétition électorale. Une équation caricaturale difficile à résoudre, voire incompréhensible ! Le devoir moral de servir la jeunesse algérienne et le pays a constitué la motivation de plusieurs autres prétendants. Mais parfois à l'inverse. C'est le cas de Belaïd Yahia, qui a fait part de son intention de «permettre à tous les jeunes Algériens de se marier», à travers notamment des facilités d'accès au logement social. Mais M.Belaïd veut faire la chose et son contraire en même temps à travers «l'obligation des jeunes filles d'accomplir le service national, tout comme les jeunes hommes», alors que plusieurs autres candidats parlent, quant à eux, de la réduction de la période ou de la suppression totale de ce service, perçu comme un obstacle par une grande partie des jeunes. Et ce présumé candidat ne s'arrête pas là, puisqu'il tente d'attirer la sympathie des jeunes filles en «offrant une pension mensuelle de 10 000 dinars aux non-travailleuses». La transformation de l'Algérie en un autre pays émergent constitue la motivation de certains candidats ayant un niveau intellectuel élevé et occupé de hautes fonctions avant de décider d'entrer dans la course vers le palais d'El-Mouradia. Ali Benouari, ancien ministre au gouvernement de Sid Ali Ghozali dans les années 1990, veut faire de l'Algérie «la Suisse de l'Afrique», alors que Kamel Benkoussa, expert en finances, promet, de son côté, de la transformer en «Singapour de l'Afrique» à travers des investissements et un plan économique à même de garantir un développement extraordinaire. «On dirait que le nom Algérie n'est pas convenable à notre pays !», s'exclame Ali, la cinquantaine, cadre moyen dans une administration publique. «A travers ces discours, ces deux candidats veulent s'adjuger l'adhésion des Algériens qui rêvent de vivre ailleurs.Certains ont déjà commencé à rêver du nouveau visage du pays, alors que d'autres souhaitent entrer dans une hibernation pendant cinq ans et à leur réveil ils trouveront un tout autre pays», poursuit notre interlocuteur, qualifiant, tout de même, ces deux candidats d'«hommes très intelligents et compétents dans leurs domaines respectifs». Les bonnes intentions de ces «nouvelles personnalités publiques», il faut le dire, ne laissent pas les citoyens indifférents.Au contraire, l'on s'interroge sur la possibilité de concrétiser des engagements qui relèvent, dans la plupart des cas, de l'inimaginable.




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