Algérie

Des modèles et des idées Salon national de l'emploi


Des modèles et des idées Salon national de l'emploi
450 microentreprises participent au Salon national de l'emploi à Alger. Autrement dit, la « crème » des entreprises créées dans le cadre de différents dispositifs d'aide à l'emploi (Ansej, Cnac, Anem Angem). Meziane Harrat est gérant d'une entreprise spécialisée dans le modelage mécanique. C'est une unité conçue au service des entreprises industrielles qui ont des difficultés à s'approvisionner en moules métalliques et pièces de rechange. La création de cette PME a coûté plus d'un milliard de centimes dont une grande partie par le biais de l'Ansej. Mais au bout d'une année, le jeune promoteur est confronté à un dilemme. « J'ai sollicité en vain l'Ansej pour un crédit pour l'extension de mon projet. J'ai interpellé les ministères du Travail et de l'Industrie, mais mes sollicitations sont restées lettre morte », regrette-t-il, ajoutant avoir la ferme impression « qu'on nous met les bâtons dans les roues ». « Nous voulons travailler, mais la volonté ne suffit pas. Il nous faudra, impérativement, plus de moyens pour participer concrètement à la relance économique », dira-t-il derechef. « La plupart de nos entreprises s'approvisionnent en important. Nous sommes capables de fabriquer le même produit chez nous avec des coûts moindres et une meilleure qualité. Il suffit que nos responsables aient confiance en nous », soutient-il. Ce qui a été refusé à Meziane Harrat a été accordé à Chahrazed Benkhelfallah, qui a ouvert une école de formation paramédicale à Bordj Bou Arréridj. L'antenne Ansej de la wilaya lui a accordé un autre crédit pour pouvoir mettre en place une école digne de son nom. L'école génère 35 postes d'emploi. Pour elle, la création de microentreprises via l'Ansej est un modèle à suivre pour tous les jeunes promoteurs. Une autre PME : entreprise Khalkhal Saïd à Boumerdès spécialisée dans la fabrication des tuyaux métalliques flexibles destinés à l'hydraulique, la pneumatique, la climatisation et aux stations-service. L'entité a été créée en 2008 via un crédit de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). Mais l'entreprise peine à rembourser ses prêts bancaires du fait qu'elle enregistre un manque à gagner, notamment en hiver où le travail se fait rare. « Impossible pour nous, eu égard à ce paramètre, celui d'honorer nos engagements auprès de la Banque », indique le gérant. Pour lui, c'est là que le besoin des promoteurs d'être accompagnés par l'Etat se fait sentir, afin de ne pas les laisser s'enliser. Des contraintes, Djalal Boukhedim en sait mieux que quiconque. Selon ce jeune architecte de Guelma, plusieurs de ses amis promoteurs ont dû mettre la clef sous le paillasson après seulement une année d'activité. Aux futurs postulants, Djalal Boukhedim conseille de choisir le créneau d'activité avant de s'engager dans un quelconque projet. Il a réussi avec son collaborateur à mettre sur pied un bureau d'étude d'architecture et d'urbanisme et de suivi technique. C'était en janvier dernier grâce à un crédit de l'Ansej. Mais M. Boukhedim n'a pas omis de souligner les lenteurs administratives qui pourraient décourager le plus tenace des promoteurs.
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