L'Iran a tiré hier mardi des dizaines de missiles sur Israël. L'attaque est une réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah, ont affirmé les Gardiens de la révolution. "En réponse aux martyrs d'Ismaïl Haniyeh, Hassan Nasrallah et Abbas Nilforoushan (adjoint au chef des Gardiens), nous avons visé le coeur des territoires occupés", ont indiqué dans un communiqué les Gardiens de la Révolution, qui a également menacé d'"attaques écrasantes" si Israël répliquait aux tirs de missiles.
Des missiles d'interception ont été tirés par l'armée israélienne au-dessus d'El Qods contre des projectiles venant de l'est visibles à leurs traces lumineuses. Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions étaient visibles dans le ciel. Les sirènes d'alerte ont retenti à travers le territoire et le trafic a été totalement interrompu à l'aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv mardi soir. "Il n'y a actuellement ni décollage ni atterrissage" à l'aéroport Ben-Gourion, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'aéroport.
Par la suite tout l'espace aérien israélien a été fermé mardi soir et les vols ont été détournés vers d'autres destinations en dehors d'Israël.
Quelques heures plus tôt, un responsable américain avait déclaré que l'Iran se préparait à mener une attaque imminente par missile balistique contre Israël.
Le Hezbollah cible des installations militaires israéliennes
Au Liban, le ministère de la Santé a indiqué mardi que les bombardements de l'armée sioniste ont fait «95 martyrs et 172 blessés lors des précédentes 24 heures».
Hier, l'armée israélienne a bombardé plusieurs zones du sud Liban et de la banlieue sud de Beyrouth.
Un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que des bombardements de l'artillerie ont visé les villes de Kafr Kila, Al-Adisa, Khiam et Al-Wazzani, dans le sud du Liban.
De son côté, la résistance libanaise a continué à cibler le nord de la Palestine occupée et plusieurs colonies ainsi que la capitale de l'entité sioniste par des dizaines de missiles.
Cités par Al Jazeera, des médias israéliens ont rapporté, tôt dans la matinée de mardi, que «10 missiles balistiques avaient été lancés depuis le Liban vers Tel-Aviv et le nord d'Israël». La 12e chaîne israélienne a ajouté qu'une des rues du nord de Tel-Aviv «avait été fermée à la circulation automobile après qu'un missile soit tombé dans la rue». Les pompiers israéliens ont signalé, de leur côté, qu'un incendie s'était déclaré après la chute d'une grenade propulsée par roquette près de Kfar Saba, au nord de Tel-Aviv.
La 12e chaîne israélienne a également indiqué que 15 obus ont visé la région de Metula, en Haute Galilée, dans le nord de la Palestine occupée. Alors que le journal Maariv a confirmé le lancement de 35 missiles depuis le Liban sur le nord de l'entité sioniste dans les 40 minutes ayant suivi minuit.
Parmi les cibles annoncés par le Hezbollah : la ville de Rosh Pina, au nord de l'entité, mais également plusieurs sites de concentration des soldats israéliens aux frontières avec le Liban.
L'intensité des attaques du Hezbollah a obligé l'ennemi israélien à revoir à la baisse la densité des rassemblements dans les zones ouvertes et dans les bâtiments. Le «Front intérieur» israélien a annoncé, mardi, l'interdiction des rassemblements de plus de 30 personnes dans les zones ouvertes (alors que ce nombre était de 1.000 la veille, ndlr), et de 300 personnes dans les bâtiments».
De leur côté, les Ansar Allah (Houthis) du Yémen continuent aussi leurs efforts de soutien à la résistance palestinienne et libanaise en lançant, hier, plusieurs drones d'attaque visant le port d'Eilat et des cibles militaires à Tel-Aviv.
Yahya Saree, le porte-parole militaire des Houthis, a annoncé mardi : «Nous avons mené deux opérations militaires avec des drones à Jaffa et Eilat (Umm Rashrash) et elles ont atteint leurs objectifs. Nous avons également ciblé des sites militaires à Eilat avec 4 drones "Samad 4"».
La propagande sioniste mène une «incursion médiatique» au sud Liban
Pour obliger des dizaines de milliers d'habitants du sud Liban de quitter leurs villes et villages, l'entité sioniste a mené, dès lundi soir, une «incursion terrestre médiatique».
Mardi après minuit, plusieurs agences et médias internationaux ont annoncé une «incursion terrestre» de l'armée israélienne, répercutant sans les vérifier des informations diffusées par cette dernière. En annonçant une «incursion terrestre» au sud Liban, et allant jusqu'à évoquer de «durs affrontements» avec les combattants du Hezbollah, sans que des informations concrètes ne viennent du terrain, il était évident que l'objectif de l'armée génocidaire d'Israël était de faire pression sur les populations pour les forcer à se déplacer en masse pour fuir la région.
L'armée israélienne a annoncé le «début de l'incursion terrestre» vers 2h41 (heure locale). Une «information» reprise par toutes les agences internationales d'information et autres médias internationaux dont Al Jazeera et CNN ou des journaux comme le New York Times.
«L'armée israélienne a annoncé que les forces de la 98e Division, des Brigades de commandos et de parachutistes et de la 7e Brigade blindée participent à l'opération au Liban», rapporte Al Jazeera.
«Des combats ont éclaté mardi dans le sud du Liban, où l'armée israélienne a lancé une offensive au sol contre le Hezbollah, après une semaine d'intenses bombardements contre le mouvement islamiste, soutenu par l'Iran, qui ont fait des centaines de morts», écrit l'AFP.
Quelques heures plus tard, c'est le porte-parole arabophone de l'armée sioniste qui, dans deux tweets entre 5h et 8h (heure locale), annonce, respectivement des «combats intenses ont lieu dans le sud du Liban, au cours desquels les membres du Hezbollah exploitent l'environnement civil et la population comme boucliers humains pour lancer des attaques» et demande ensuite aux habitants d'une trentaine de villes et villages du sud Liban, comme Yaroun, Maroun Al-Ras, Al-Bayada, Zibqin, Monts Al-Butam, Sarbin, Al-Sha'iyatiyah, Église, Al-Haniya, Deir Qanoun, Srifa, Abbasiya, Al-Rashidiyah, et Bint Jbeil, «d'évacuer rapidement» leurs maisons, et «d'aller immédiatement au nord de la rivière Awali» plus au nord.
Il a fallu attendre le démenti du Hezbollah, tombé vers 11h (heure locale), de toute incursion terrestre sur le territoire libanais ou des prétendus «durs affrontements» pour que des médias comme CNN interrogent des sources américaines et israéliennes pour finalement confirmer qu'il n'y avait (du moins jusqu'à la rédaction de ces lignes) aucune invasion terrestre au sud Liban.
Par la voix de son responsable des relations avec les médias, Mohamed Afif, le Hezbollah a déclaré à Al Jazeera «qu'il n'y a pas encore eu d'affrontement terrestre direct entre les résistants et les forces d'occupation». «Toutes les affirmations sionistes selon lesquelles les forces d'occupation sont entrées au Liban sont fausses», ajoute Afif, assurant que les combattants du Hezbollah «infligeront les plus grandes pertes aux forces ennemies qui tenteront de pénétrer sur le territoire libanais».
De son côté, CNN a confirmé les propos de Afif : «s'adressant aux journalistes sous couvert d'anonymat, mardi matin, le responsable a refusé de commenter si les chars israéliens étaient entrés au Liban et n'a pas voulu préciser jusqu'où les troupes israéliennes avaient avancé sur le territoire libanais, affirmant qu'elles se concentrent sur les zones frontalières».
Plus de 41.600 martyrs à Ghaza
Mardi, 361e jour de l'agression contre Ghaza, le nombre de victimes de la barbarie sioniste a atteint 41.638 martyrs et 96.460 blessés, a indiqué hier le ministère de la Santé dans son rapport statistique quotidien. Le document signale aussi que l'armée d'occupation a commis 4 massacres durant les précédentes 24h, faisant 23 martyrs et 101 blessés.
En Cisjordanie occupée, le Mouvement de la Résistance Islamique (Hamas) a annoncé le martyr Abdelhakim Shaheen, combattant des Brigades d'Al Qassam, longtemps pourchassé par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne «qui ont tenté de l'arrêter» à Nablous, avant d'être blessé dans des affrontements avec les soldats de l'armée d'occupation et de succomber à ses blessures.
Le Hamas a également appelé mardi à la solidarité mondiale par l'organisation de manifestations massives à l'occasion du premier anniversaire de l'opération du «Déluge d'Al-Aqsa», et pour dénoncer l'agression contre les peuples palestinien et libanais.
Hier, l'armée sioniste a bombardé plusieurs régions de Ghaza faisant des dizaines de martyrs et de blessés.
Les premiers martyrs mardi ont été signalés suite à un bombardement, mené durant la nuit par l'aviation israélienne contre une maison située dans le camp de Nuseirat, qui a fait au moins 14 martyrs et plusieurs blessés
Avant l'aube, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté qu'un raid israélien, visant l'école internationale Shujaiya abritant des centaines de personnes déplacées dans le quartier d'Al-Tuffah, à l'est de la ville de Ghaza, a fait au moins 6 martyrs et plusieurs blessés.
Al Jazeera a rappelé, citant les données du bureau des médias du gouvernement, que cette attaque «porte à 185 le nombre de centres de déplacement et d'hébergement ciblés par l'armée israélienne à Ghaza depuis le 7 octobre».Au sud de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté, de son côté, que l'artillerie de l'occupation israélienne a bombardé les zones nord de la ville de Rafah.
Concernant les actions de la résistance palestinienne contre les soldats de l'armée d'occupation, un communiqué des Brigades Al-Qods, la branche armée du Mouvement du Jihad islamique, a fait savoir que ses combattants ont bombardé, en coordination avec ceux des Brigades Al-Nasser Salah-Eddine, le quartier général de commandement et de contrôle de l'armée israélienne à Juhr al-Dik, dans le gouvernorat central de la bande de Ghaza.
Les Brigades Al-Qods ont également diffusé des images sur leur compte Telegram montrant des «tirs de roquettes Hawn et des missiles "107", contre les troupes de soldats de l'armée sioniste basée le long de l'axe Netzarim».
De leur côté, les Brigades Al Qassam, la branche militaire du Mouvement de résistance islamique Hamas, que leurs combattants «ont ciblé un char israélien Merkava et deux bulldozers militaires avec des obus "Al-Yassin 105" à l'est de Khan Younes, au sud de la bande de Ghaza».
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Posté Le : 02/10/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com