Algérie

Des ministres, des ambassadeurs' et le Yéménite Ali Saleh



En attendant, la foule compacte prendra son mal en patience en écoutant la voix affaiblie du raïs via de haut-parleurs. Tandis que les journalistes suivent les «changements» du chef de l'Etat à  l'hôtel Agadir.
Il a fallu, ensuite, se débrouiller pour trouver un moyen de locomotion pour rejoindre le lieu de la fête à  3 km, où une tribune, érigée en face du nouveau siège de la Cour de Tlemcen (une architecture arabo-musulmane) contenait des personnalités VIP (des ministres, le recteur de la mosquée de Paris, des ambassadeurs…) en l'absence du wali de Tlemcen, une fois encore.
Un boycott des activités de la ministre de la Culture qui semble s'éterniser. Le convoi, 22 chars (œuvre de 450 artistes algériens, encadrés par des Italiens, des Syriens et des Libanais) s'ébranlera cahin-caha au milieu d'une foule excitée.
La Kaâba, l'Alhambra, Abbas Bnou Fernass, Tarik Ibn Ziad, conquêtes islamiques, des troupes folkloriques africaines et du sud du pays (le tout représentant l'histoire islamique de l'Algérie) défileront dans une ambiance surprenante. Puis –le clou du carnaval- comme le commenteront avec ironie des citoyens, la délégation yéménite, brandissant un grand portrait du président Ali Saleh, contesté dans son pays, se fera longuement huer par une masse juvénile, avec le slogan «Ali Saleh dégage», sourires gênés à  peine contenu par les membres de la délégation dont la fougue du départ a perdu de sa ferveur. Celle de la Tunisie, une troupe musicale,  en revanche, a été fortement applaudie. Enfin, et même si l'organisation n'était pas au point, dans le sens où de jeunes spectateurs n'avaient aucun mal à  s'engouffrer quand ils le désiraient dans le défilé, la parade est quand même une réussite, de l'avis de la majorité des présents. A 23 h, les lampions s'éteignent dans une anarchie totale. Circuler en voiture est une gageure. Rentrer à  pied était le mieux indiqué…


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