Algérie

Des milliers de tunisiens rendent hommage au militant assassiné Chokri Belaïd



Des milliers de tunisiens rendent hommage au militant assassiné Chokri Belaïd
Des milliers de tunisiens accompagnent actuellement la dépouille de Chokri Belaïd vers le cimetière alors que le pays était pratiquement paralysé par une grève générale. Un enterrement sous haute tension politique, les opposants ne se contentant plus de mettre en cause Ennahda et étendent leur dénonciation à l'ensemble de la troïka au pouvoir.
Des milliers de tunisiens rendent actuellement hommage au militant de gauche, Chokri Belaïd, dont l'assassinat par balles à plongé le pays dans sa plus grave crise depuis la fuite de Ben Ali. L'armée tunisienne s'est déployée dans de nombreuses villes du pays qui était paralysé par une grève générale décidée par l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). Chokri Belaid avait été abattu de trois balles tirées à bout portant devant son domicile tunisois mercredi. Les milliers de participants à l'enterrement dénonçaient les islamistes d'Ennahda mais également l'ensemble de la « troïka » qui gère la transition en Tunisie. Les vols depuis et vers la Tunisie ont été annulés à l'aéroport de Tunis-Carthage, le principal du pays. Dans plusieurs villes, les manifestants scandaient "Assassins" et "Chokri repose toi, on continuera ton combat". L'UGTT a appelé à une "grève pacifique contre la violence" et les autorités ont demandé aux citoyens "d'éviter tout ce qui porterait atteinte à la sécurité publique". Les manifestations qui ont suivi l'assassinat ont donné lieu à des affrontements. Un policier a été tué, un autre est dans le coma, après avoir été tabassé à Gafsa. Le convoi de plusieurs milliers de personnes a pris le chemin du cimetière El-Jellaz. "Mon fils est un homme qui a vécu avec courage et dans la dignité. Il n'a jamais eu peur, il est parti en martyr pour son pays", a dit Salah Belaïd. L'assassinat de Cokri Belaid a provoqué de graves secousses au sein du parti Ennahdha. Le Premier ministre islamiste Hamadi Jebali a appelé mercredi à un gouvernement restreint de technocrates ce que son propre parti, Ennahda, a rejeté. La présidence a dit ignorer toute information sur un tel cabinet et M. Jebali garde le silence depuis. De fortes appréhensions existent sur des affrontements après l'enterrement. La Tunisie connait une journée très particulière
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