Algérie

Des milliers de manifestants en Syrie, trêve "très fragile" selon Annan



Des milliers de manifestants en Syrie, trêve
Des milliers de manifestants anti-régime défilaient vendredi en Syrie où plus de 120 civils ont été tués en huit jours d'un cessez-le-feu qualifié de "très fragile" par l'émissaire international Kofi Annan. Violée quotidiennement depuis son instauration le 12 avril, la trêve a de nouveau été mise à mal avec la mort de 13 membres des forces de l'ordre tués par des "terroristes" selon les médias officiels et des bombardements sur Homs. La France déposera prochainement un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre en place une mission d'oservation du cessez-le-feu "aussi robuste que possible", après que le chef de l'ONU Ban Ki-moon a recommandé l'envoi de 300 observateurs au total. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé que cette future force devrait avoir les moyens de faire "respecter la liberté de manifestation" en Syrie, en proie depuis le 15 mars 2011 à une révolte populaire qui s'est ensuite militarisée face à la répression sanglante. Mais alors que des défilés ont débuté comme chaque vendredi depuis 13 mois, l'équipe restreinte d'observateurs déjà sur le terrain a indiqué qu'elle n'assisterait pas aux manifestations afin d'éviter que sa "présence ne soit utilisée" pour favoriser "une escalade" de la violence. Lors de déplacements des observateurs dans la région de Damas et dans celle de Deraa (sud), l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté que des tirs sur des rassemblements avaient fait un mort et des blessés après leur passage. Pour cette journée de mobilisation placée sous le slogan "Nous serons victorieux et Assad sera défait", des vidéos mises en ligne par des militants ont montré des milliers de manifestants à Qamichli, dans le nord-est kurde, scandant "Homs, nous sommes avec toi jusqu'à la mort". D'autres vidéos ont montré des rassemblements hostiles au régime de Bachar al-Assad à Damas ainsi que des manifestations importantes à Herak, dans la province de Deraa, dans la région d'Idleb (nord-ouest) et à Al-Boukamal (est). A travers le pays, les militants ont fait état d'un déploiement MILITAIRE massif, bloquant de nombreuses mosquées, point de départ traditionnel des manifestations. Selon les médias officiels, "un groupe terroriste armé a fait exploser une charge de 100 kilogrammes à Sahm al-Jolane (sud) tuant 10 membres des forces de l'ordre" et trois autres ont péri ailleurs dans le pays. L'OSDH a affirmé que les forces syriennes avaient tué un militant et un civil dans la région d'Idleb et à Alep (nord), tandis que Homs, surnommée la "capitale de la révolution" par les militants, était bombardée "à raison d'un obus de mortier toutes les cinq minutes". Après avoir tergiversé, Damas a signé jeudi le protocole organisant le travail, et en particulier la liberté de mouvement, des observateurs, condition sine qua non de la poursuite de leur mission lancée lundi. Malgré les engagements répétés de Damas au plan de l'émissaire international Kofi Annan, son porte-parole Ahmed Fawzi a jugé que la situation sur le terrain "n'est pas bonne", soulignant que le cessez-le-feu est toujours "très fragile". Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé le régime de ne pas avoir retiré ses troupes des villes et de "continuer à défier les observateurs en dépit du soutien international unanime au plan Annan". Estimant le plan Annan "voué à l'échec" à cause du manque de coopération du régime, les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ont réclamé une intervention militaire passant outre le Conseil de sécurité longtemps paralysé par les veto russe et chinois. Moscou a une nouvelle fois estimé que la trêve était "dans l'ensemble" respectée, alors que les violences ont fait en 13 mois plus de 11.100 morts selon l'OSDH. Si les pays occidentaux continuent de rejeter tout recours à la force hors mandat de l'ONU, une quinzaine de chefs de diplomatie arabes et occidentaux ont évoqué jeudi à Paris une implication de l'Otan. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a appelé à "s'orienter vigoureusement vers le Conseil de sécurité en vue d'une résolution sous le chapitre VII" de la charte de l'ONU qui permet d'imposer, y compris par la force, des mesures en cas de menace contre la paix. Elle a en outre révélé que la Turquie envisageait d'invoquer la charte de l'Otan, qui prévoit la solidarité entre ses Etats membres, à propos des bombardements sur sa frontière avec la Syrie. M. Juppé a expliqué qu'en cas d'échec du plan Annan, qui ouvrirait "le chemin vers la guerre civile", "d'autres options" seraient envisagées sans dire lesquelles. Favori de la présidentielle en France, François Hollande, a déclaré que s'il était élu et qu'une intervention militaire était décidée par l'ONU, la France "y participerait". Enfin, l'Union européenne pourrait adopter lundi un 14e train de sanctions contre le régime, visant les produits de luxe et le matériel pouvant être détourné à des fins de répression. Algerie - ennaharonline
Des milliers de manifestants anti-régime défilaient vendredi en Syrie où plus de 120 civils ont été tués en huit jours d'un cessez-le-feu qualifié de "très fragile" par l'émissaire international Kofi Annan. Violée quotidiennement depuis son instauration le 12 avril, la trêve a de nouveau été mise à mal avec la mort de 13 membres des forces de l'ordre tués par des "terroristes" selon les médias officiels et des bombardements sur Homs. La France déposera prochainement un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU pour mettre en place une mission d'oservation du cessez-le-feu "aussi robuste que possible", après que le chef de l'ONU Ban Ki-moon a recommandé l'envoi de 300 observateurs au total. Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé que cette future force devrait avoir les moyens de faire "respecter la liberté de manifestation" en Syrie, en proie depuis le 15 mars 2011 à une révolte populaire qui s'est ensuite militarisée face à la répression sanglante. Mais alors que des défilés ont débuté comme chaque vendredi depuis 13 mois, l'équipe restreinte d'observateurs déjà sur le terrain a indiqué qu'elle n'assisterait pas aux manifestations afin d'éviter que sa "présence ne soit utilisée" pour favoriser "une escalade" de la violence. Lors de déplacements des observateurs dans la région de Damas et dans celle de Deraa (sud), l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a rapporté que des tirs sur des rassemblements avaient fait un mort et des blessés après leur passage. Pour cette journée de mobilisation placée sous le slogan "Nous serons victorieux et Assad sera défait", des vidéos mises en ligne par des militants ont montré des milliers de manifestants à Qamichli, dans le nord-est kurde, scandant "Homs, nous sommes avec toi jusqu'à la mort". D'autres vidéos ont montré des rassemblements hostiles au régime de Bachar al-Assad à Damas ainsi que des manifestations importantes à Herak, dans la province de Deraa, dans la région d'Idleb (nord-ouest) et à Al-Boukamal (est). A travers le pays, les militants ont fait état d'un déploiement MILITAIRE massif, bloquant de nombreuses mosquées, point de départ traditionnel des manifestations. Selon les médias officiels, "un groupe terroriste armé a fait exploser une charge de 100 kilogrammes à Sahm al-Jolane (sud) tuant 10 membres des forces de l'ordre" et trois autres ont péri ailleurs dans le pays. L'OSDH a affirmé que les forces syriennes avaient tué un militant et un civil dans la région d'Idleb et à Alep (nord), tandis que Homs, surnommée la "capitale de la révolution" par les militants, était bombardée "à raison d'un obus de mortier toutes les cinq minutes". Après avoir tergiversé, Damas a signé jeudi le protocole organisant le travail, et en particulier la liberté de mouvement, des observateurs, condition sine qua non de la poursuite de leur mission lancée lundi. Malgré les engagements répétés de Damas au plan de l'émissaire international Kofi Annan, son porte-parole Ahmed Fawzi a jugé que la situation sur le terrain "n'est pas bonne", soulignant que le cessez-le-feu est toujours "très fragile". Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a accusé le régime de ne pas avoir retiré ses troupes des villes et de "continuer à défier les observateurs en dépit du soutien international unanime au plan Annan". Estimant le plan Annan "voué à l'échec" à cause du manque de coopération du régime, les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ont réclamé une intervention militaire passant outre le Conseil de sécurité longtemps paralysé par les veto russe et chinois. Moscou a une nouvelle fois estimé que la trêve était "dans l'ensemble" respectée, alors que les violences ont fait en 13 mois plus de 11.100 morts selon l'OSDH. Si les pays occidentaux continuent de rejeter tout recours à la force hors mandat de l'ONU, une quinzaine de chefs de diplomatie arabes et occidentaux ont évoqué jeudi à Paris une implication de l'Otan. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a appelé à "s'orienter vigoureusement vers le Conseil de sécurité en vue d'une résolution sous le chapitre VII" de la charte de l'ONU qui permet d'imposer, y compris par la force, des mesures en cas de menace contre la paix. Elle a en outre révélé que la Turquie envisageait d'invoquer la charte de l'Otan, qui prévoit la solidarité entre ses Etats membres, à propos des bombardements sur sa frontière avec la Syrie. M. Juppé a expliqué qu'en cas d'échec du plan Annan, qui ouvrirait "le chemin vers la guerre civile", "d'autres options" seraient envisagées sans dire lesquelles. Favori de la présidentielle en France, François Hollande, a déclaré que s'il était élu et qu'une intervention militaire était décidée par l'ONU, la France "y participerait". Enfin, l'Union européenne pourrait adopter lundi un 14e train de sanctions contre le régime, visant les produits de luxe et le matériel pouvant être détourné à des fins de répression.




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