Comme prévu, la marche annoncée pour ce deuxième vendredi a mobilisé plus de personnes que celle du week-end passé : jeunes, moins jeunes, femmes, jeunes filles ainsi qu'un bon nombre d'intellectuels (profs, avocats, retraités) se sont donné rendez-vous à la grande place du centre-ville.Les manifestants, tout en exprimant leur colère à travers des slogans hostiles au pouvoir et aux partis de l'alliance, ont fait preuve d'un grand civisme et les jeunes n'avaient même pas besoin d'être encadrés car tout le monde avait respecté les consignes de la marche. Le caractère pacifique de la manifestation a surpris tout le monde. Et certains manifestants brandissaient des slogans «Non au 5e mandat, «Non au système».
Il y a eu des moments de grande émotion : des personnes âgées étaient en larmes quand les youyous stridents fusaient au milieu de la foule.
Les manifestants sont partis du centre-ville pour se diriger vers le siège de la Wilaya, avec une halte devant le siège du FLN. Un jeune chômeur, qui envisageait la harga, presque en larmes, nous confie : «J'ai repris espoir, je reste ici et c'est à eux de partir maintenant.»
Loin de ces clameurs, les imams ont compris la leçon du prêche moraliseur de vendredi dernier, il n'y a pas eu d'appel du haut du minbar. Pendant tout l'après-midi, les clameurs ne se sont pas tues dans la capitale des Zianides. Un confrère d'El-Khabar nous confie que «cette marche pacifique est unique dans l'histoire de l'Algérie indépendante et prouve, si besoin est, toute sa maturité et saura prendre à l'avenir toutes ses responsabilités».
M.?Zenasni
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Posté Le : 02/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M Zenasni
Source : www.lesoirdalgerie.com