Algérie

Des milliers de manifestants à Londres pour un second référendum



En dépit d'une intervention des forces de l'ordre à coup de gaz lacrymogènes pour disperser vendredi la foule dans le centre-ville de Beyrouth devant le siège du gouvernement et des dizaines d'arrestations, les manifestants se mobilisent à nouveau à travers le pays, selon des médias.Dans les villes comme Tripoli dans le nord du pays et Nabatiyé dans le sud, les rassemblements commencent aussi à se former. Les écoles, les universités, les banques et les institutions publiques avaient fermé vendredi. Les banques sont restées fermées hier. Vendredi soir, le Premier ministre Saad Harriri, confronté à des appels à la démission de son gouvernement, a défendu les réformes qu'il tente de faire adopter pour redresser l'économie. Il a accusé des membres de la coalition d'entraver ses efforts et donné à celle-ci 72 heures pour se prononcer clairement en faveur des réformes. Les manifestants ont envahi les rues jeudi soir après la décision du gouvernement de taxer les appels effectués via les applications de messagerie Internet comme WhatsApp et Viber. Une mesure aussitôt annulée sous la pression de la rue, mais les Libanais ont poursuivi leur mouvement pour exprimer leur «ras-le-bol» d'une classe politique accusée «d'affairisme». Les services de sécurité ont fait état de «l'arrestation de 70 personnes pour actes de sabotage, incendies et cambriolage dans le centre-ville de Beyrouth». Vendredi, l'ONU a appelé «toutes les parties à s'abstenir d'activités pouvant conduire à augmenter les tensions ou les violences» au Liban, a indiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric à New York. Juillet dernier, le Parlement a adopté un budget d'austérité pour 2019 qui doit permettre de faire reculer de quatre points le déficit. Ces dernières semaines la tension est montée au Liban sur fond d'aggravation de la situation économique.


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