Algérie

Des milliers de Kurdes manifestent contre les frappes turques



Des milliers de Kurdes syriens ont manifesté, hier, à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, pour protester contre les récentes frappes aériennes turques visant cette région contrôlée par l'administration semi-autonome kurde, ont rapporté des médias locaux et internationaux. Ankara mène depuis une semaine une opération aérienne baptisée «Griffe-Epée» contre les forces kurdes en Syrie, regroupés au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS) armées et soutenues par les Etats-Unis dans, le cadre de la lutte menée par la coalition internationale contre le groupe auto proclamé Etat islamique (EI) et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Irak, que les autorités turques accusent d'avoir perpétré l'attentat du 13 novembre à Istanbul, qui avait fait six morts. Les forces kurdes aussi bien en Syrie qu'en Irak ont nié toute implication. Depuis le 20 novembre, au moins 59 personnes ont été tuées dans les frappes turques qui se sont principalement concentrées dans le nord-est de la Syrie: 35 combattants kurdes, 23 soldats syriens, ainsi qu'un journaliste travaillant pour une agence de presse kurde, toujours selon l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Hier, dans la ville de Qamichli, dans la région d'Hassaké, des milliers de manifestants ont dénoncé les frappes de la Turquie, ainsi que les menaces d'une offensive terrestre qu'elle menace de déclencher, ont constaté des représentants de médias sur place.Les protestataires ont brandi le drapeau kurde rouge, jaune et vert et des portraits d'Abdullah Ocalan, le chef historique du PKK, emprisonné en Turquie, lançant des slogans hostiles au président turc Recep Tayyip Erdogan.
«La volonté du peuple kurde ne sera pas brisée (...), nous ne quitterons pas notre terre historique», a déclaré Siham Sleimane, une manifestante de 49 ans. «Nous sommes victimes d'une éradication», a dit un autre protestataire, Salah el-dine Hamou, 55 ans. «Jusqu'à quand allons-nous mourir pendant que le reste du monde nous regarde'» Appuyées par la coalition internationale menée par les Etats-Unis, les forces kurdes syriennes avaient été le fer de lance de la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) chassé de ses fiefs en Syrie en 2019.
Entre 2016 et 2019, la Turquie a déjà mené trois opérations d'envergure dans le Nord de la Syrie, notamment dans la région d'IdliB où prédomine l'organisation Hayat Tahrir al Cham' EX Al Nosra, branche syrienne d'Al Qaïda, aux côtés de groupes rebelles pro Ankara, contre les milices et organisations kurdes. Ankara répète vouloir créer une «zone de sécurité» de 30 km de large le long de sa frontière sud.


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