Algérie

Des milliers d'usagers de la route pénalisés



Une grande confusion a régné hier sur la RN 12, reliant Tizi Ouzou à Béjaïa où une quarantaine de manifestants du village Chamlel, un gros village situé non loin de la zone industrielle d'Oued Aïssi, à la sortie est de la ville des Genêts, ont procédé à la fermeture, dans les deux sens, de cet important axe routier pour protester contre l'arrestation de deux jeunes du village dans une descente des services de sécurité dans un bar clandestin. Si cette arrestation n'a pas été du goût des manifestants, les gros désagréments causés par cette nouvelle action de rue a donné lieu à une vive critique sur les raisons exactes de cette fermeture qui a pénalisé des milliers de citoyens dont des travailleurs et des étudiants qui rejoignaient, dès les premières heures matinales, leurs lieux habituels de travail au chef-lieu de wilaya. Si certains citoyens ont préféré rebrousser chemin pour rentrer carrément chez eux, d'autres voyageurs ont préféré continuer la route à pied, sous un froid glacial, sur une distance de plusieurs kilomètres.En fait, dès les premières heures de la matinée, la route fut totalement fermée à l'aide de barricades et de pneus brûlés, ce qui a engendré des embouteillages monstres des deux côtés de la voie. L'intervention de la police et de la gendarmerie pour tenter une médiation et essayer de négocier avec les manifestants n'avait abouti à aucune solution de dénouement car, jusqu'en début d'après-midi, cet axe routier névralgique était toujours fermé à la circulation et aucun automobiliste, ni même des ambulances transportant des malades, n'ont été autorisés à franchir les barricades dressées par les contestataires.
Le recours à ce genre de manifestation, autrement dit la fermeture des routes, commence sérieusement à agacer la population locale du fait que cette pratique regrettable porte préjudice, en premier lieu, aux citoyens qui se trouvent pris en otage mais aussi aux autorités locales qui, dans certains cas, n'hésitent pas à faire appel aux forces antiémeutes pour réprimer sans répit, comme ce fut d'ailleurs
le cas dimanche soir où des étudiants de l'université Mouloud-Mammeri, qui voulaient dénoncer le manque de chauffage dans leur cité, ont été tabassés aux portes de l'université.
K. Tighilt


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