Algérie

Des milliers d'indigènes se rendront à Bogota pour exiger de voir le Président



Des milliers de membres des communautés indigènes de Colombie se rendront à Bogota, pour exiger de rencontrer le Président Ivan Duque et dénoncer la vague de violences qui secoue leurs territoires, ont annoncé mardi leurs dirigeants.«Nos autorités ont déclaré que nous nous rendrons à Bogota. Nous allons dans la capitale de la République!», a affirmé Hermes Pete, responsable du Conseil régional indigène de l'Etat du Cauca, lors d'une réunion publique à Cali (sud-oues). Les autochtones y ont réclamé une rencontre en face-à-face avec le Président de droite Ivan Duque pour protester contre la violence et le non-respect des accords de paix de 2016 avec l'ancienne guérilla des Farc.
Le sud-ouest de la Colombie, qui borde l'Equateur et le Pacifique, compte une importante population indigène estimée à 4,4% des 50 millions d'habitants. Elle est l'une des régions les plus touchées par les violences en lien avec le trafic de cocaïne dans le pays, premier producteur mondial. Une délégation de plusieurs ministres s'est rendue à Cali pour tenter, en vain, de désamorcer ce mouvement de protestation.
«Nous persévérons (...) afin de trouver un moyen efficace d'aller de l'avant et de satisfaire toutes les propositions et les demandes», a déclaré à la presse la ministre de l'Intérieur Alicia Arango. Si Ivan Duque «ne se montre pas à Bogota, nous repartirons (...) et nous agirons», a averti de son côté M. Pete, faisant allusion à d'éventuels blocages de la route panaméricaine reliant la Colombie et l'Equateur. Lundi, un ancien leader communautaire et son épouse avaient été assassinés par balles à Suarez, dans l'Etat de Cauca, selon les représentants des indigènes. L'Organisation nationale indigène de Colombie (Onic) a dénoncé le fait qu'au moins 167 indigènes aient été assassinés depuis l'arrivée au pouvoir d'Ivan Duque en 2018. Le désarmement des Farc a permis de faire diminuer l'intensité du conflit, mais le pays reste confronté à la violence de l'Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla active, ainsi que des narco-trafiquants.


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