Des milliards de dinars de pertes chaque année pour la SNTF

Depuis la mise en place de caméras de surveillance dans les trains et au niveau des gares, le nombre de vols et d'agressions a considérablement baissé, selon Abdelmalek Hamzaoui, directeur de la région ferroviaire d'Alger. Toutefois, le vol des câbles et des batteries n'a pas diminué pour autant, occasionnant des pertes financières considérables à la SNTF (Société nationale de transport ferroviaire). « Nous ne pouvons pas mettre des caméras de surveillance partout. Nous ne pouvons donc pas contrôler toutes les zones où les câbles et les batteries sont mis en place. Nous enregistrons donc souvent le vol de ce genre de matériels », confie-t-il, en soulignant que ces actes font perdre 200 milliards de centimes par an à l'entreprise. A cela s'ajoutent les jets de pierres à chaque passage de train qui occasionnent des pertes importantes. Le tronçon entre El Harrach-Thenia est l'itinéraire où l'on registre le plus de vols, d'agressions et de jets de pierres. « Le jet de pierres est un phénomène qui perdure et même si ce n'est pas dangereux pour les passagers, les dommages occasionnés se chiffrent en milliards », indique-t-il. Cela sans compter les frais des entreprises d'ouvrages chargées de la mise en place de ces matériels. Le jet de pierres, en outre, impacte sur le travail des conducteurs qui nécessite une grande concentration. Ces derniers, d'ailleurs, selon le directeur de la région ferroviaire d'Alger, sont soumis régulièrement à des tests psychologiques. Surtout ceux qui assistent, impuissants, à la mort de personnes sur les rails. « Nous enregistrons en moyenne un mort par semaine et le conducteur n'est jamais mis en cause », souligne M. Hamzaoui.