Cinq militants sahraouis de défense des droits de l'homme, accompagnés de
trois observateurs internationaux, ont été violemment agressés, lundi dernier,
dans la ville occupée de Laâyoune, par les forces de répression marocaine. La
délégation revenait d'une visite en Algérie où elle avait pris part aux
activités de l'université d'été qui s'est tenue à Boumerdès, selon l'Agence
d'information sahraouie, citée par la radio algérienne. Selon des sources sur
place, les cinq militants, Ahmad Hammad, Sultana Khaya, Ibrahim Essabar, Annima
Al Osfari et Hamada Ismaili, ont été attaqués par les forces marocaines
d'occupation qui avaient encerclé la maison de Ahmad Hammad, dès leur arrivée.
Les cinq militants ont déclaré à l'Association sahraouie des victimes des
graves violations commises par l'Etat marocain que les forces d'occupation ont
frappé avec l'intention de nuire. Ibrahim Essabar, secrétaire général de
l'Association, a précisé qu'en plus des 5 militants sahraouis battus, l'attaque
de la police marocaine s'est soldée par la blessure du journaliste mexicain
Antonio Balaskiz, de trois observateurs espagnols, Emma Pienar Lax, Pilar
Almaddena Fortuo Akouiran et Isabel Theresa Ribolo, ainsi que de plusieurs
citoyens sahraouis.
Pour sa part, Annima Al Osfari a déclaré que «le chargé de la sécurité de
la ville de Laâyoune a personnellement donné ordre à ses éléments
d'intervenir». De son côté, Sultana Khaya, qui a écopé de blessures au niveau
de la tête et à l'Å“il, a confirmé que l'intervention des forces de police
marocaine avait pour but d'empêcher le soutien des citoyens sahraouis venus
nombreux accueillir la délégation.
Le président du Conseil constitutionnel, Mohamed Mazyen, a qualifié
l'agression contre les militants sahraouis «d'attaque brutale et injustifiée»
et a appelé à une «enquête».
Il constate également que «le royaume marocain est de plus en plus
incapable de faire face à la lutte de notre peuple qui n'hésite pas à sortir
dans les rues la tête haute exprimant haut et fort qu'il n'y a pas d'autre
alternative à l'autodétermination» et que «l'indépendance de notre pays est une
fatalité de l'histoire, imposée par la volonté de ce grand peuple».
Condamnant à son tour cette agression, le parti espagnol de l'Union pour
le progrès et démocratie, par la voix d'un de ses responsables de politique
étrangère, Fernando Maura, a annoncé qu'une plainte a été déposée par les
citoyens espagnols, immédiatement après l'attaque, du fait qu'ils «ont été
empêchés de rentrer en contact avec les agents consulaires espagnols pour
demander une protection». «C'est une honte que de telles attaques coïncident
avec la rencontre entre le ministre de l'Intérieur espagnol, Rubalcaba, son
homologue marocain et le roi du Maroc».
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Posté Le : 26/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : R N
Source : www.lequotidien-oran.com