Algérie

Des militants du FLN contestent le choix des candidats et le recours à la «chekara» Le parti entame aujourd'hui l'examen des dossiers des prétendants aux locales


C'est aujourd'hui que le bureau politique (BP) du FLN procédera à l'étude des dossiers de candidature pour faire le tri de ceux qui auront à représenter l'ex-parti unique lors des locales de novembre.
C'est ce qu'on a appris hier d'une source de cette formation. L'étude des dossiers par le Bureau politique s'inscrit dans le cadre des orientations du SG, Abdelaziz Belkhadem.
«Les dossiers ont été d'abord déposés au niveau des kasmas avant d'être transférés vers les mouhafadhas, puis vers le siège national», explique notre source qui ajoute que les membres du bureau politique disposent d'une période de six jours pour étudier les dossiers. Des préparatifs qui semblent s'accomplir dans une ambiance qui tranche radicalement avec le climat de déchirement et de rivalité, voire de crise interne ayant prévalu au sein de cette formation à la veille des législatives du 10 mai.
Néanmoins, si cette sérénité est perceptible dans l'enceinte du siège national de l'ex-parti unique, il semble que celle-ci n'est pas partagée dans les autres structures représentant cette formation dans certaines wilayas.
Selon des témoignages de militants de Laghouat, de Batna et de Sétif que nous avons rencontrés hier à Alger, il en ressort que «l'argent, ou ce qui est désigné de pratique de la chekara, est déterminant dans le choix des candidats dans certaines kasmas».
«Les responsables de la kasma de Batna m'ont exigé des sommes oscillant entre 2 et 3 millions DA pour que mon nom soit inclus dans la liste des candidats pour les locales», nous a déclaré, dépitée, une militante du FLN qui a préféré garder l'anonymat par crainte de «représailles». Militante au sein du parti depuis 2000, notre interlocutrice âgée de 35 ans réunit, selon elle, les conditions requises pour se porter candidate. Elle argue ses propos en citant notamment les orientations du SG du parti qui a plaidé pour les jeunes militants et l'élément féminin.
«Ces critères n'ont pas été appréciés à leur juste valeur par les responsables de la kasma», ajoute-t-elle, raison pour laquelle notre interlocutrice a fait le déplacement jusqu'à Alger pour se plaindre auprès des responsables du parti. C'est aussi le cas de Abdelkader Bait qui est, lui, venu de Laghouat. «Je suis chef d'entreprise et dans ma région, les représentants du FLN m'ont demandé de l'argent. J'ai fait le déplacement jusqu'à Alger pour faire part à la direction car je ne veux donner aucun sou», a-t-il confié.
Par ailleurs, dans l'une des kasmas de la wilaya de Sétif, celle de Ras El Ma Guedjel, un groupe de militants est entré en conflit avec Derrafa Abdelaziz, responsable de cette structure. Les militants contestent les candidatures qui auraient été retenues par la kasma et comptent inverser la tendance à leur faveur.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)