Des militants de Barakat se sont introduits dans la salle du meeting

Un groupe de jeunes militants du mouvement Barakat de la ville de Lille a tenté, hier, de perturber le meeting qu'a animé le duo Benyounès-Ghoul pour le compte de Bouteflika, dans le cadre de la campagne électorale. Ce groupe, composé d'une vingtaine de personnes, s'est infiltré parmi les invités au meeting bien avant l'arrivée des deux animateurs.Occupant les premières places de la salle, ces jeunes militants ont crié leur opposition à un 4e mandat pour Bouteflika au moment où le chef du MPA, M. Benyounès, allait prendre la parole. "Pouvoir assassin", "Non à un 4e mandat" ou alors "Pauvre Algérie gouvernée par Bouteflika", tels sont, entre autres, les slogans des invités surprises au meeting de soutien à Bouteflika à Lille, où une assistance nombreuse a été conviée à l'occasion.Au bout de quelques minutes, les agents de sécurité sont appelés en renfort pour faire sortir les protestataires de la salle et permettre aux deux animateurs de poursuivre leur discours. Malgré leur évacuation, les membres du groupe ont tenu un rassemblement devant la salle où ils ont continué de scander leurs mots d'ordre. Même à la fin du meeting, le même groupe a accueilli les deux ministres avec les mêmes slogans.Lors de sa prise de parole, Amara Benyounès s'en est pris au groupe de jeunes en les qualifiant de "dictateurs" à qui "il faut barrer la route", car, a-t-il ajouté, "si ces gens prennent le pouvoir avec ces méthodes, ils vont répandre le fascisme". "Nous n'allons pas nous laisser faire. Personne ne nous fera peur", a-t-il ajouté pour dire toute la détermination des soutiens de Bouteflika à le réélire. De son côté, Amar Ghoul a traité plutôt des promesses de leur candidat. Il a souligné que la communauté algérienne à l'étranger bénéficiera, lors du prochain mandat, de plusieurs avantages.Il a cité la baisse du prix du billet d'avion, le crédit Ansej pour les enfants d'émigrés, des postes de travail et aussi des logements pour les membres de la communauté.Parmi les présents, plusieurs personnes se sont interrogées sur la crédibilité de ces promesses. "Quand on sait que le candidat est depuis 15 ans à la tête de l'Etat et qu'il n'a rien fait pour nous, ce sera difficile de croire à tout cela", a répliqué un homme d'une soixantaine d'années.M. M.NomAdresse email