Les membres de l'Association nationale des anciens de l'Armée nationale populaire (ANP) exigent le départ du ministre délégué du ministère de la Défense, Abdelmalek Guenaïzia, qui aurait, selon eux, donné l'ordre aux forces de l'ordre de mettre un terme à la réunion du bureau national de l'association qui devait se tenir hier.
Les membres de cette association, qui seraient au nombre de 500 000 sur tout le territoire national, ont combattu le terrorisme durant les années noires qu'a traversé le pays.
" La police a eu beaucoup de dépassements à notre égard et a employé la force pour nous disperser. Ils ont même utilisé des matraques à l'encontre des réformés, amputés de leurs membres ", dénoncent-t-ils. Ne supportant plus la manière dont ils sont traités par la police lors de leurs diverses réunions et manifestations, ils menacent de " recourir à la force " si le ministre de la Défense ne prend pas en charge leurs doléances.
" Nous sommes en possession de dossiers lourds et nous sommes prêt à les sortir pour que la vérité éclate en plein jour ", déclarent-t-ils. Ils se disent être " la bête noire du gouvernement et c'est la raison pour laquelle ils sont marginalisés et traités de la sorte ". Ils " ne comprennent pas qu'on les ait sollicités pour défendre le pays quand on avait besoin d'eux et qu'on leur retire leurs droits, maintenant que l'ordre est rétabli dans le pays ".
Les anciens de l'ANP exigent du ministère de la Défense la révision de leurs pensions de retraite ainsi que le régime indemnitaire. Ils n'auraient pas, selon eux, les mêmes pensions que les militaires qui sont partis en retraite en 2011. "
On demande l'alignement des retraites ainsi que des primes pour tous les retraités, qu'ils soient anciennement ou nouvellement retraités ", revendiquent-t-ils. Ils mentionnent, par ailleurs, le fait que le président de la République ait signé une ordonnance pour la révision de leur pension sans que cette dernière soit appliquée et prise en considération par le ministère de la Défense depuis le 5 mai dernier 2011.
Ne s'étant pas fait entendre par les pouvoirs publics, les membres du conseil des bureaux nationaux ont décidé de se réunir, hier, pour retirer leur confiance au président de l'association qui, selon eux, ne serait pas légitime et aurait été désigné par certains hauts placés.
Pour cette réunion, des membres de l'association se sont déplacés des quatre coins du pays pour assister à la rencontre. Des policiers auraient reçu l'ordre d'intercepter les bus venant des 47 wilayas et d'arrêter les passagers titulaires d'une carte militaire afin de les empêcher de participer à l'assemblée. " 400 anciens militaires sont toujours entre les mains de la police et nous exigeons leur libération immédiate ", exigent-t-ils.
La réunion s'est quand même tenue malgré les perturbations et il a été décidé que le président de cette dernière serait relevé de ses fonctions et que ses prérogatives reviendraient aux membres de la commission. Il a été aussi rédigé, lors de cette rencontre, un procès-verbal (PV) que les représentants de cette dernière remettront au ministre de la Défense.
Ce PV comprend toutes les doléances de ces anciens militaires, à savoir l'augmentation de leur pension, le versement des primes spécifiques du corps de l'armée et l'attribution des logements de fonction qui leur ont été retirés. Pour conclure, ces anciens membres du corps militaire sont décidés à ne pas baisser les bras jusqu'à satisfaction de leurs requêtes.
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Posté Le : 17/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Cylia Lateb
Source : www.letempsdz.com