Des mesures pour résoudre la crise de l'eau potable

Si la sécheresse a laissé sans eau certaines localités, les sabotages des réseaux d'alimentation, dont certains sont vétustes, et de stations d'AEP ont ajouté à la détresse des consommateurs.En plein crise d'eau potable sévissant dans les localités rurales et certains groupements d'habitation de la commune d'El-Milia, les équipements d'une station d'alimentation en eau potable ont subi des actes de sabotage et de vol. C'est ce qui a été relevé lors d'une réunion tenue il y a quelques jours à la daïra pour tenter de trouver une solution à ce problème.
Si l'on estime les dégâts dus à ces actes à 15 000 000 DA, c'est la vanne d'arrêt qui a été endommagée, en plus du sabotage de l'ensemble des équipements de cette station servant à l'AEP des localités de Cherfa et El-Ouati.
Si l'APC a été sollicitée à trouver des sources de financement pour remédier à ces pannes, un montant de 700 000 DA a été estimé pour les besoins de cette opération consistant en la réparation des dégâts enregistrés. Pendant ce temps, les populations de ces localités restent suspendues aux efforts engagés pour leur venir en aide en matière d'AEP.
Cette attente ne concerne pas uniquement ces localités mais touche plusieurs autres groupements d'habitation. C'est le cas d'Ouled Ali Abbès, Ouled Anane, Ouled Arbi, Boutias ou encore la mechta oubliée d'Ouled Salah, se trouvant sur les berges du barrage de Boussiaba. La situation dans toutes ces localités, auxquelles s'ajoutent les groupements d'habitation de Baâbèche, Asserdoune, Mechat et Tanefdour, a été passée en revue lors de la même réunion, faisant le constat d'une situation difficile en matière d'AEP.
Les recommandations retenues portent sur les moyens à mettre en ?uvre pour résoudre ce problème, qui continue d'empoisonner la vie des populations. Outre la direction des ressources en eau, les services de l'ADE et de l'APC ont été appelés à intervenir, chacun selon ses prérogatives, pour mettre un terme à cette crise. C'est du moins ce qui a été recommandé à l'issue de cette réunion sanctionnée par un procès-verbal énumérant notamment les recommandations et les solutions préconisées.
Il convient de noter toutefois cette impérative nécessité d'engager de nouveaux projets d'AEP à même de trouver les moyens de résoudre d'une manière définitive cet épineux problème. D'autant que la ressource ne manque pas de par sa disponibilité dans le bassin du barrage de Boussiaba de 120 millions de m3.
L'apport de ce barrage a d'ailleurs permis d'améliorer l'AEP au chef-lieu de la commune d'El-Milia, disposant désormais d'une meilleure dotation en eau potable, même s'il reste encore beaucoup à faire pour atteindre le mode de distribution en H24. Les réseaux sont encore à rénover dans cette ville qui a connu une extension anarchique et tentaculaire sans tenir compte de ses différents besoins.
L'eau du barrage de Boussiaba est toutefois tombée telle une aubaine pour régler une crise d'AEP qui a longtemps sévi dans cette agglomération.

Amor Z.