Algérie

Des mesures pour calmer la colère populaire ' Enlèvements d'enfants



Une jeune fille a été libérée hier, deux heures après son enlèvement par des inconnus qui l'avaient embarquée de force à bord d'un véhicule, dans la ville de Haïzer, à Skikda.
Ce dénouement heureux a été permis grâce à des témoins qui ont informé les gendarmes en utilisant le numéro vert (1055) mis à la disposition des citoyens. Selon les services de la Gendarmerie nationale, le dispositif mis en place depuis plus de 5 mois pour faire face aux actes de kidnapping commence à donner ses fruits. Ainsi, durant cette période, 25 victimes d'enlèvement ont été libérées dans des opérations d'intervention des unités de la gendarmerie, parmi lesquelles plus de la moitié sont mineures. Pour le chargé de la communication de cette institution, «le numéro vert mis à la disposition des citoyens a été pour beaucoup dans ces résultats. Mieux, en deux ans, nos unités ont arrêté 911 personnes en situation de flagrant délit, parmi lesquelles des dizaines sont impliquées dans des actes d'enlèvement et de séquestration suivis de violences sexuelles».
Notre interlocuteur précise que la Gendarmerie nationale a élaboré une étude approfondie sur le phénomène des rapts de mineurs en prenant en compte non seulement l'expérience de ses hommes sur le terrain, mais aussi celles de nombreux autres pays confrontés à ce fléau. «De nombreuses mesures ont été recommandées, parmi lesquelles la mise en place d'un réseau d'alerte, dont un numéro vert qui permet une réaction dans les heures qui suivent les enlèvements, le renforcement des brigades des mineurs chargées de patrouiller autour des écoles, des collèges et des lycées, soit de manière discrète, soit à titre dissuasif en utilisant des véhicules officiels. Pour nos experts, il est évident que la réaction des services de sécurité en temps réel à travers le déclenchement des opérations de recherche et le lancement des appels à témoins sont très efficaces», explique le responsable.
Ce sont les mêmes mesures que le gouvernement a annoncées dimanche dernier, en réaction à la colère populaire après l'enlèvement et l'assassinat de deux enfants à Constantine. La question qui reste posée est de savoir si ces mesures, pour certaines déjà appliquées sur le terrain, peuvent constituer une stratégie de lutte contre les enlèvements de mineurs, surtout lorsque nous savons que dans l'affaire du double assassinat de Constantine, l'alerte, les appels à témoins et les recherches n'étaient pas aussi rapides que les criminels qui ont abusé et tué les deux enfants. Tous les spécialistes s'accordent à dire que les premières heures qui suivent l'enlèvement sont décisives concernant la victime.
C'est l'étape la plus importante dans la résolution de l'affaire, parce que les auteurs sont très vulnérables et, de ce fait, commettent des fautes fatales qui permettent leur localisation. Or, souvent, des lenteurs sont enregistrées dans la procédure de prise en charge des plaintes pour disparition de mineurs et surtout dans le déclenchement des opérations de recherche. Les appels à témoins existent bel et bien, mais ont-ils jusque-là apporté un quelconque résultat sachant que leur diffusion, au lieu d'être très large à travers le recours aux médias lourds, les radios locales et la presse, est limitée aux commissariats et aux brigades de Gendarmerie nationale '


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