Des mesures insuffisantes dans les bureaux de poste de Constantine

La prise d'une série de mesures supplémentaires de prévention contre le coronavirus lors d'une réunion du Haut Conseil de sécurité, consacrée à l'examen et au suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus dans le pays, dont le respect d'une distance de sécurité obligatoire d'un mètre entre deux personnes dans tous les établissements et lieux recevant le public, coïncide avec le versement des salaires des retraités qui se fait chaque 24 du mois.En effet, durant une tournée que nous avons effectuée hier, dès les premières heures de la matinée à la nouvelle ville Ali-Mendjeli et Constantine, nous avons constaté une certaine anarchie qui s'est installée devant les distributeurs qui se trouvaient à l'extérieur des bureaux de poste où les citoyens arrivés avant huit heures attendaient leur tour, collés les uns aux autres et sans aucune protection.
La situation ne s'est améliorée qu'après l'arrivée des agents de police qui ont obligé les citoyens à respecter la distance de sécurité. "Je suis venu à 6h et j'ai trouvé plein de gens devant moi, il faut que je retire mon salaire, je n'ai plus de quoi nourrir ma famille. Pour la distance de sécurité, peu de gens la respectent. Personnellement, j'essaie de m'éloigner le plus des autres", dira Hocine, un sexagénaire rencontré devant la grande poste, à la nouvelle ville Ali-Mendjeli.
Et d'enchaîner : "Les citoyens présents sur place se sont organisés après l'arrivée des éléments de la police. C'est là où ils ont commencé à respecter la distance de sécurité."
Par ailleurs, à l'annexe située à la cité Zouaghi-Slimane, une dizaine de personnes font la chaîne, éloignés les uns des autres sous l'?il attentif des éléments de la Gendarmerie nationale. Même constat au bureau de poste de la cité Keddour-Boumedous et à l'avenue Aouati-Mostefa. "Notre présence entre dans le cadre des mesures prises par les pouvoirs publics pour faire face à la pandémie de Covid-19. Nous devons être sur place pour inciter les citoyens à respecter les mesures de sécurité et à les accompagner au cas de besoin", témoigne un agent de l'ordre interrogé devant un des bureaux de poste.
Inès Boukhalfa