Algérie

Des mesures contre la spéculation



Des mesures contre la spéculation
Répondant aux revendications des éleveurs ayant demandé la « suppression » des mandataires dans l'opération de vente du cheptel à l'approche de l'Aïd, Abdessalem Chelghoum a donné des instructions aux entreprises publiques d'élevage et d'engraissement pour « l'ouverture, aux éleveurs privés, des points de vente dans toutes leurs unités » implantées au niveau national. Ainsi, des espaces de vente dans les unités publiques vont être consacrés aux éleveurs privés afin de leur permettre d'écouler leurs marchandises en traitant directement avec les clients. Des dispositions ont été déjà prises pour mettre à exécution cette instruction. « Nous sommes prêts à ouvrir nos portes aux éleveurs privés. Nous allons mettre à leur disposition des sites de vente aux consommateurs », a précisé Billal Hadji, directeur technico-commercial à la filière Atraco de Birtouta.Cette mesure vise, selon lui, à mettre fin à la spéculation que connaît le marché de bétail, notamment en cette période où la demande est forte. Chaque année, les unités publiques de vente de viande rouge entament l'opération de vente de moutons 15 jours avant l'Aïd. « Nous n'avons pas encore décidé de la date d'ouverture de nos unités aux éleveurs privés. Mais il est fort possible que nous maintenions la même date pour tout le monde même si nous savons que, habituellement, la vente à l'extérieur commence bien avant cette période », a-t-il ajouté.Outre le fait de « casser les prix », cette mesure entre dans le cadre de « l'organisation de la filière et de l'activité de vente » qui se fait de manière anarchique. « Ce qui évitera la vente dans les quartiers, la création de points de vente informels et la multiplication des revendeurs informels », a-t-il affirmé. Cette année, les entreprises publiques de vente de moutons ne vont pas déroger à leur habitude en proposant la vente par facilité du mouton aux entreprises conventionnées.Ayant connu un franc succès, cette procédure sera reconduite cette année en vertu de la signature d'une convention entre les ?uvres sociales des entreprises intéressées et la direction de ces dernières, de manière à permettre aux travailleurs de payer leur mouton en plusieurs traites. L'année ddernière, l'Atraco de Birtouta a signé, à elle seule, 40 conventions avec plusieurs entreprises. « Cette opération sera relancée cette année pour aider les familles à faible revenu à acheter un mouton », a-t-il indiqué. En insistant sur la « disponibilité » du mouton avec un marché de 20 millions de têtes d'ovin au niveau national, Hadji précise que les prix appliqués au niveau de ces unités sont « étudiés et fixés ». L'unité de Birtouta peut couvrir avec 3.000 à 4.000 têtes la région du Centre. Et elle est à sa 16e opération de vente de moutons aux particuliers. L'unité en question a mis en place toutes les mesures pour la réussite de cette opération, à commencer par la mobilisation du personnel pour la préparation du cheptel. Par ailleurs, l'unité a pour ambition de s'investir dans l'élevage du bovin compte tenu des « spécialistes » de l'élevage dont elle dispose et des « normes de travail » qu'elle respecte, que ce soit en termes d'alimentation, de situation sanitaire ou de contrôle. Pour ce faire, l'aide de l'Etat est indispensable.« Les ingrédients sont disponibles. Reste juste à mettre en exécution un certain nombre de conditions pour réussir cette transition », a-t-il indiqué.


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