Algérie

«Des mentalités refusent d'admettre la levée de l'état d'urgence» Le président du MSP s'en prend de nouveau à l'administration :



«Des mentalités refusent d'admettre la levée de l'état d'urgence»                                    Le président du MSP s'en prend de nouveau à l'administration :
«Le monde musulman est toujours sous l'emprise de l'état d'urgence», a estimé Bouguerra Soltani, président du mouvement de la société pour la paix (MSP), lors de son intervention à la conférence organisée hier par son parti à Alger pour célébrer la Journée mondiale des droits de l'homme.
Son propos se veut être une manière pour affirmer que les droits de l'homme dans les Etats musulmans et de surcroît dans le monde arabe sont loin d'être garantis.
Cela d'autant plus, a-t-il ajouté, que «le maintien de l'état d'urgence de manière avouée ou non dans les pays musulmans permet à l'Administration de disposer de l'individu, de sa liberté et de ses droits comme bon lui semble». Même en Algérie, poursuit l'orateur, et en dépit du fait que l'état d'urgence a été officiellement levé, certaines mentalités persistent à croire que cette mesure est toujours de mise, a-t-il dit, sans pour autant lever le voile sur l'identité de ces mentalités en question.
Il croit savoir que la manière par laquelle sont conduites les réformes politiques en cours dans le pays est l'émanation parfaite de «ces mentalités», croyant à tort à la persistance de l'état d'urgence en Algérie.
Du coup, les propos du président du MSP redeviennent plus clairs, et ce, compte tenu des accusations lancées précédemment à l'endroit de l'Administration à qui il reproche une lenteur dans la mise en 'uvre des réformes politiques annoncées par le chef de l'Etat. Le président du MSP s'attaque ainsi de nouveau à l'Administration au sujet de laquelle il fera allusion à sa gestion par des «mentalités» agissant comme tel était le cas durant la période du maintien de l'état d'urgence en Algérie.
En parlant des droit de l'homme, Soltani a soutenu qu'il importe peu aux citoyens de savoir que leurs droits sont garantis par la Constitution car, a-t-il expliqué, «ce qui les intéresse vraiment, c'est plutôt le fait que ces droits soient consacrés dans leur vécu quotidien». Il affirme à ce propos que sur les 35 millions d'Algériens, «moins de 5% lisent la Constitution».
D'autre part, la conférence qu'a organisée hier le MSP au siège de son parti à Alger pour commémorer l'anniversaire des droits de l'homme a vu la participation de certains invités de marque, à l'instar de l'ambassadeur de Palestine en Algérie et celui de la République du Sahara occidental (Rasd).
Amar Talbi, vice-président de l'Association des oulémas algériens, figurait également parmi les participants à cette rencontre qui, selon les dirigeant du MSP, intervient simultanément avec la commémoration des événements du 11 décembre 1960 que l'Algérie célèbre aujourd'hui.


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