Algérie

Des membres du Comité des chômeurs en grève de la faim



«Par cette arrestation abusive, les policiers cherchaient essentiellement à  nous priver de toute manifestation ou sit-in lors de la visite d'Ahmed Ouyahia programmée le lendemain (vendredi). Pour consolider cette atteinte, les éléments de la police judiciaire (PJ) sont allés jusqu'à inculper les jeunes arrêtés de possession de drogue. C'est une pure invention et une accusation aussi infondée que grave», a déclaré Riad Lamri, coordinateur local du CNDDC. Selon lui, les quatre jeunes interpellés – deux membres du CNDDC et deux sympathisants dont un émigré résidant en Italie – se trouvaient au niveau de la rue Tahar Jouad, en plein cœur de la ville de Skikda. «En remarquant les agents de la PJ, ils ont compris que quelque chose se tramait. Ils ont alors fermé la porte de l'immeuble, mais les policiers sont parvenus à  la forcer et à  les arrêter. Ce n'est qu'au niveau du commissariat central que les policiers sont venus leur apprendre qu'ils allaient rester en cellule pour 'possession de drogue'. Ils ont nié de toutes leurs forces cette grave accusation, en vain», poursuit le coordinateur du CNDDC. Il ajoute qu'en signe de protestation, les quatre jeunes ont décidé, unanimement, d'observer une grève de la faim depuis la nuit de leur interpellation «pour dénoncer leur arrestation et les graves accusations portées contre eux. Nous avons saisi les organisations de défense des droits de l'homme et nous comptons apporter tout notre soutien pour que justice soit faite», conclut notre interlocuteur. Pour la cellule de communication de la sûreté de wilaya, «cette interpellation s'est opérée dans un cadre tout à  fait routinier et légal».
Et d'ajouter que les quatre jeunes, «dont deux étaient en état d'ébriété, avaient été pris en flagrant délit de possession de quatre morceaux de cannabis. Ils ont été conduits au commissariat central pour les formalités d'usage. Tous leurs droits sont garantis et ils n'observent aucune grève de la faim».       


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